genre: action, guerre (interdit aux - 12 ans)
année: 1987
durée: 1h30
l'histoire: Durant la guerre du Vietnam, Michael Ramson appartient à l'élite des commandos spéciaux américains. Mais l'une de ses missions tourne mal. Les ordres du colonel Radek causent la perte du commando de Ramson. Ce dernier survit et est recueilli par un camp de maquisards vietnamiens. Ses ennuis ne font que commencer.
la critique d'Alice In Oliver:
Pour ceux qui ont le malheur de suivre régulièrement ce blog, ils connaissent forcément le nom de Bruno Mattei, un réalisateur italien spécialisé dans les copies de films à succès. Terminator 2: Spectres à Venise (à ne pas confondre avec le chef d'oeuvre de James Cameron), Virus Cannibale ou encore RoboWar, pour ne citer que ceux-là, font partie de ses nombreuses insultes au cinéma.
Avec Strike Commando, réalisé en 1987, Bruno Mattei signe son Rambo à lui. Tout du moins, Strike Commando est plus précisément une copie de Rambo 2: La Mission. A la base, le film de George Pan Cosmatos, constituait déjà un joli nanar.
Mais en comparaison de Strike Commando, Rambo 2 apparaît comme un très grand chef d'oeuvre de l'histoire du cinéma.
C'est dire la médiocrité de ce nanar décomplexé du gland, profondément manichéen et ultra propagandiste. Oui, certains auront raison d'y voir une oeuvre faisant la gloire de l'armée américaine. Ici, c'est un certain John Rambo qui est à l'honneur.
Pardon... C'est un certain Michael Ramsom qui est à l'honneur. Ce dernier fait partie des commandos d'élite.
C'est une machine de guerre, un athlète accompli, un tireur d'élite qui passe étrangement à travers les balles et les explosions.
A ce point-là, cela confine à la véritable performance, voire même au miracle.
Mieux encore, Michael Ramson fait partie de ces guerriers américains applaudis par la population locale, donc, les Vietnamiens, les villageois criant en choeur "L'américain ! L'américain ! L'américain !"
A côté de ce film, Rambo 2 et Rambo 3 peuvent ravaler leur fierté nationaliste. Donc oui, encore une fois, Strike Commando est une oeuvre profondément manichéenne, versant sans cesse dans l'excès et la démonstration de force.
Faut-il alors voir en Strike Commando un film dangereux, voire nocif pour les esprits fragiles ? Réponse: oui et non !
Non, parce qu'il s'agit d'un nanar réalisé par Bruno Mattei, particulièrement en forme pour l'occasion. Oui, parce qu'il s'agit encore une fois d'un film de Bruno Mattei. Par là, comprenez que la nanardise atteint des sommets de bêtise et de médiocrité. Aussi, sera-t-il nécessaire de se préparer psychologiquement.
En résumé, on ne s'en remet pas facilement !
En vérité, Strike Commando doit l'essentiel de sa nanardise à un certain Reb Brown, un acteur (enfin... acteur...) qui a sévi dans de nombreux films de Bruno Mattei. Vous ne le connaissez pas ? Rassurez-vous, c'est normal !
Sa performance confine au grand n'importe nawak, à tel point que l'on se demande à quoi tourne l'acteur pour se vautrer dans une interprétation aussi médiocre et excessive. Clairement, Reb Brown ne nous épargne rien: il beugle, il hurle, pleure et saque des insanités à tout bout de champ.
Mais pour mieux comprendre de quoi il en retourne, je vous propose toute une série de photos et de commentaires, illustrant la palette expressive de l'acteur.
Donc, attention: grand moment de solitude !
Retenez bien cette photo car Reb Brown ne hurle pas. D'ailleurs, difficile de savoir ce qu'il joue... La tristesse peut-être ?
Reb Brown en colère. Remarquez comme l'acteur a des difficultés à froncer les sourcils...
Reb Brown se veut menaçant (il tient une grenade à la main). Cette fois-ci, l'acteur ne fronce même plus les sourcils ! Va falloir prendre des cours du soir !
Un mélange de douleur et de colère. Cette fois-ci, on y croit. Allez, Reb Brown a bien mérité nos encouragements. Bravo Reb !
Ces quelques photos résument à elles seules la performance de l'acteur. Toutefois, Reb Brown trouve un concurrent digne de nom en la personne d'Alex Vitale.
Lui aussi délivre une prestation époustouflante et délivre des "Grrrrrrrrrrrr !!!!!", "Aaaaaaaaaaarrrrrghhhh !!!!!" et "Bleuaaaaaaaaaaarrrrrrrr !!!!!!"' toutes les deux minutes.
A noter qu'Alex Vitale interprète un soviétique, donc, un soldat sadique et fan de la gâchette.
D'ailleurs, la dernière demie heure du film est un véritable festival de nanardise, Strike Commando se terminant sur la confrontation entre Reb Brown et Alex Vitale. Franchement, cette séquence est totalement indescriptible.
Toutefois, comme je suis généreux, je vous propose de regarder cette scène, que vous retrouverez à la fin de ce billet.
Mais encore une fois, attention, on ne s'en remet pas facilement ! Bref, Bruno Mattei signe une nouvelle perle du nanar, un long-métrage apocalytique avec de vrais guerriers, la bêtise et la médiocrité dépassant tous les espoirs possibles d'un nanardeur en puissance. Un film de guerre à ranger dans le top 10 des plus mauvais films de tous les temps, tout simplement !
Note: Bleuaaaaaaaaaaarrrrrrrr !!!!!!
Note nanardeuse: 21/20
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