Je n'ai jamais pu lire "La Maison du Peuple " sans un serrement du cœur."Voilà le grand art de Guilloux qui n'utilise la misère de tous les jours que pour mieux éclairer la douleur du monde. Il pousse ses personnages jusqu'au type universel, mais en les afisant passer d'abord par la réalité la plus humble. Je ne connais pas d'autre définition de l'art.
La meilleure présentation de l'auteur que j'ai pu trouver est celle de Yann Venner en commentaire d'un blog, le 10/12/2009 (il me faut retrouver le blog en question)Louis Guilloux, homme "à son compte", était un humaniste profond avec un côté un peu anar. Il aimait rire des petites choses et ses doigts noueux autour de sa pipe semblaient aussi trembloter de rire. Je suis allé avec lui au cimetière St Michel de St Brieuc sur la tombe du père d'Albert Camus. On parlait de poésie, de littérature, du vent, de l'amour et du vin... Moments rares et complices. Son prix Renaudot en 1947 était amplement mérité. Mais les honneurs ne l'intéressaient guère. Il leur préférait l'amitié discrète et la liberté de pensée.A voir: à l'INA, ou ICI, l'émission de Pivot recevant Louis Guilloux, très bien racontée ICI,