Pourquoi parler des boutons ?
En cherchant sur la toile, j’ai appris des tas de choses :
Avant l’introduction du bouton, on attache les vêtements par des agrafes, des broches, des fibules que l’on trouve en particulier dans les tombes mycéniennes. Elles sont en bronze. On trouve des boutons dans les fouilles de la civilisation de l’Indus, en Chine à l’âge du fer, dans la Rome antique. Le bouton devient à la mode chez les hommes à l’occasion des Croisades, au contact des Turcs qui portent des caftans boutonnés de haut en bas.
Avant le XIVème siècle, on se fait coudre les manches du vêtement par un domestique, que l’on fait découdre au moment du coucher ….Mais l’accessoire demeure essentiellement masculin. Les femmes moulent leur corps avec des lacets. Sous Louis XIV, le bouton, toujours masculin, se fait ornement, bijou. Il est imposé par Louis XV pour les uniformes, les habits de chasse, les livrées.
Tout le monde sait que c'est pour éviter que les soldats ne se mouchent à l'aide de leur bas de manches que l'on insera dans l'uniforme les boutons à cet endroit stratégique ...
On boutonne les vêtements masculins de gauche à droite, pour laisser libre la main droite pour toute occasion, offensive ou défensive. Pour la femme, une seule obligation : l’allaitement. On boutonnera ainsi dans l’autre sens. J’ai enfin l’explication logique à cette différence !La mode du bouton explose avec celle des gilets romantiques. Le bouton de nacre est un objet de luxe, dont l’industrie se fixe à Méru dans l’Oise. La maison F. Mercier et Cie, fondée en 1937, est le leader français des boutons de nacre.
On utilisera ensuite d’autres matières naturelles ou synthétiques. Os, corne, bois, verre, métaux précieux, plastique, etc …Et le corozo. C’est un ivoire végétal issu de la graine de palmier séchée, grosse comme un œuf, qui devient très dure. Blanche à l’origine, elle peut être teinte, elle est importée d’Amérique et utilisée par les industriels allemands.Qu’ils soient à trous (à gauche) ou à queue (ici à droite), les boutons constituent le détail indispensable à la finition du vêtement. Il est très important de bien les choisir, malgré la récente raréfaction des merceries ….
Et si vous en devenez collectionneur, on vous appellera fibulanomistes ! – un super-mot pour les cruciverbistes !