Hit Marades #3 : Enzo Scifo

Publié le 12 mai 2012 par Pagman

... Mais qu’est-ce qu’il lui a pris au Enzo de pousser la chansonnette comme d’autres le caddie au Carrefour des Ulis le samedi après-midi ? Peut-être l’association avec un autre rital au cœur tendre, Toto Cutugno, grand monsieur de la chanson française si vous aimez Dalida, Hervé Vilard, Joe Dassin et Sheila au delà de ce qu’il semble raisonnable d’aimer pour un adulte conscient et sain d’esprit en 2011. Mais avec son « Gagné d’avance », Toto lui a fait une bonne blague car malheureusement le parcours d’Enzo ne fut pas toujours au niveau de son talent par la suite. Comme quoi, il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant d’avoir trouvé un bon maroquinier dans le Sentier. Enzo Scifo, c’est un peu la classe totale et la lose absolue. Style néo-romantique, vision aquiline, patte du droit de Beckham, velours du gauche de Nenê, sens du but à la Papin et intelligence (tactique s’entend) de Platini. Le mec que même Zidane, l’idole des petits suisses et des grands, il idolâtre. Une gueule de rital, des pieds d’Argentin et tout ça pour finir bêtement avec un passeport Belge. Pas de chance pour la carrière malgré une belle perf’ en demi-finale de la Coupe du Monde 86 face à Maradona, une renaissance à Auxerre après un demi-échec à Bordeaux, deux années honnêtes au Torino avant de s’échouer sur le rocher de Monaco. Aurait pu mieux faire.


Mais peut-être qu’en 1985, si on avait bien écouté Enzo à l’époque où il était encore n°10 des Mauves d’Anderlecht, on aurait compris qu’il nous parlait à sa manière des matchs truqués par les Chinois du FBI dans le championnat d’Outre-Quièvrain. « Gagné d’avance, faites-moi confiance, c’est gagné d’avance ». Ca sent le Nem et le dessous de table, même si c’est dit avec des baguettes.

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