Les chercheurs ont comparé les niveaux de testostérone chez 314 paires de jumeaux âgés de 5 mois, à la fois monozygotes et dizygotes et montrent que ces niveaux de testostérone dans l'enfance ne sont pas liés à des facteurs génétiques mais plutôt environnementaux. « La testostérone est une hormone clé pour le développement des organes reproducteurs mâles et est également associée à des traits de comportement et de caractère», rappelle l'auteur principal, le Dr Richard E. Tremblay, de l'Unité de recherche de l'université de Montréal. «Notre étude, la plus large sur la testostérone du nouveau-né, contraste avec les données actuelles, recueillies auprès d'adolescents et d'adultes, qui suggèrent plutôt un fondement génétique des niveaux de testostérone »." Les chercheurs ont analysé des échantillons de salive des paires de jumeaux pour mesurer les niveaux de testostérone. Ils ont ensuite comparé ces niveaux de testostérone entre jumeaux monozygotes et disygotes pour déterminer la contribution respective des facteurs génétiques et environnementaux.
Les résultats suggèrent une influence principalement environnementale incluant toute une variété de facteurs, tels que l'alimentation et l'allaitement maternels, le tabagisme maternel et les interactions parents-enfant.
Les niveaux de testostérone chez les nourrissons seraient donc plutôt déterminés par les circonstances dans lesquelles l'enfant se développe avant et après la naissance mais d'autres études seront nécessaires pour préciser ces facteurs d'influence et dans quelle mesure leur impact évolue de la petite enfance à la puberté.
Source: Psychoneuroendocrinology Available online 7 May 2012 Genetic and environmental contributions to saliva testosterone levels in male and female infant twins(Visuel © Alena Ozerova - Fotolia.com)