Miam !
En appliquant la méthode Zermati, je me suis vite rendue compte que j’allais être seule contre tous !
Finis les régimes, finie la notion de calories, finies les restrictions, finis les aliments interdits, tabous, finis les 3 repas obligatoires de la journée, bla bla bla !
Or, tous ces préceptes nous sont rabâchés à longueur de journée. Que ce soit dans les magazines que je m’obstine à lire tous les mois, que ce soit à la télé (Special K nous fait bien comprendre que le chocolat c’est le diable mais que grâce à eux on peut en manger en toute sécurité…), que ce soit chez nos médecins.
Il n’y a désormais qu’une seule personne à laquelle je pourrais me fier : moi ! Maintenant c’est ma faim et mes sensations alimentaires que je vais devoir écouter et personne d’autre. Et toc !
Mais ce n’est pas si simple ! Pendant des années j’ai lu tout un tas de trucs sur les régimes, l’équilibre alimentaire et c’est difficile d’oublier tout ça ! C’est difficile de penser que la plupart des nutritionnistes et spécialistes médicaux font fausse route en ne traitant que la quantité de nourriture absorbée sans tenir compte des sensations physiques et des émotions.
Difficile également de ne pas rentrer dans le moule, de ne plus vouloir participer à l’éternel débat comment faire pour maigrir ?, de ne pas se sentir concernée par les messages quasi-subliminaux qui défilent sous les publicités alimentaires. Et puis, il y a ce regard que vous jette les autres lorsque vous tentez de leur expliquez ce que vous faites. Ils vous regardent l’air de dire Encore une bonne excuse pour ne pas te mettre à la diète (mais moi aussi je prends un air ahuri lorsque je leur demande pourquoi ils se forcent à manger le matin s’ils n’ont pas faim…).
J’essaye donc de me rappeler que c’est uniquement pour moi que je fais cette démarche et que si les régimes amaigrissants fonctionnaient vraiment, je serais (restée) très mince !
Et lorsque je me suis retrouvée dans un supermarché, j’étais complètement paumée ! Au rayon fromage, je n’avais plus besoin de prendre du 0%, au rayon pain, je pouvais prendre autre chose que du complet, au rayon gâteaux, je pouvais prendre autre chose que les « diététiques ».
En fait, je pouvais me laisser guider uniquement par mon plaisir et mes envies : une gamine dans un magasin de jouets avec budget illimité !
Mais j’ai encore du mal à me séparer de mes anciennes habitudes, à acheter des gâteaux ou des confiseries, de peur qu’ils ne fassent pas long feu dans mes placards. Et surtout de peur de ne pas avoir assez confiance dans mes sensations alimentaires. Je ne précipite pas donc pas les choses et y vais à mon rythme. Tant pis si je n’achète pas de gâteaux pour le moment, je le ferai quand j’aurais appris à bien connaitre ma faim.
Tout ce changement prend du temps mais j’ai l’impression que je suis sur la bonne voie.
Et comme me l’a rappelé mon médecin ce jour, je ne dois pas voir ça comme un travail long et pénible mais comme un changement de mode de vie qui va me libérer et dont je peux être fière.