Après le lancement du top chansons, c'est au tour du top albums de faire son apparition. Voici les meilleurs albums selon Ears Of Panda de la 50 ème à la 31 ième place. Du rap, de l'électro, du rock, du folk, des disques qui font taper du pied, de belles mélodies, des disques singuliers... Il y en a pour tous les goûts.
Vous trouverez tout en bas un lecteur pour écouter les chansons. En cas de problème (chanson inécoutable, lecteur absent/cassé...), n'hésitez pas à me laisser un commentaire pour corriger le problème.
On se retrouve mardi pour la suite du top chansons. Bonne écoute, bonne lecture, bonnes découvertes. Bisous!
A 25 ans seulement, Peter Broderick est loin d'être à ses débuts. Multi-instrumentiste et responsable d'un grand nombre de disques (impossible de compter tellement sa discographie est chaotique et immense), il décide pour la première fois de s'unir avec Rauelsson. Lui, est Espagnol mais vit à Portland, ensemble ils travailleront sur Replica pendant 6 mois avant d'enregistrer celui-ci pendant une semaine. De cet enregistrement sortira deux chansons (de 14 et 22 minutes respectivement) d'une incroyable beauté. Tandis que Rauelsson est à la voix et à la guitare, Peter Broderick brode sur ces parties en y incluant cordes et bien sûr le piano, son instrument fétiche. Le résultat est au final difficile à décrire tant les genres sont brassés, si le folk et l'ambiant dominent, Replica reste un disque qui se vit avant tout. On laisse la musique nous submerger, l'ambiance prend alors place peu à peu, un sourire aux lèvres et une larme au coin de l'œil font leur apparition face à tant de majesté.
Une des grandes découvertes de l'année, c'est ce duo composé de deux batteurs qui en sont déjà à leur troisième album. Si les rythmiques sont plus que présentes, les mélodies ne sont pas en reste. Build With Erosion est en fait un grand foutoir où le Français Lori Sean Berg et l'Américain Shane Aspergen ont injecté tous les instruments qui sont tombés sous leurs mains, y compris leurs voix. La pop mute avec l'électronique dans ce disque fou-fou tout sauf commun.
48 : Fránçois & The Atlas Mountains - E Volo Love
Fránçois Marry trouve enfin la reconnaissance qu'il mérite sur son cinquième album. Avec des morceaux plus ambitieux et plus pop, il arrive à marier ses nouvelles et anciennes influences. Ainsi on retrouve en vrac des inspirations de ses voyages passés en Angleterre, la musique Africaine amenée par le percussionniste Amaury Ranger et bien sûr la chanson Française. E Volo Love aurait pu être une compilation indigeste mais l'album trouve une cohérence bienvenue qui pourrait trouver un écho outre-manche. La signature sur le label Britannique Domino (Franz Ferdinand, Arctic Monkeys...) devrait aider. Il n'y a pas de raison à ne pas partager l'un des groupes les plus passionnants de France.
POP! Trois lettres que le duo a du se graver sur le front tant ce genre leur convient si bien. Que de chemin parcouru pour Madeline Follin et son jules Brian Oblivion depuis 1 an et demi, moment à partir duquel ils ont commencé à se faire connaitre. Après l'explosion médiatique suite aux titres Go Outside et Most Wanted, Cults continue sa route dans la même veine. Leur musique, fortement inspirée par la pop Américaine des années 60, n'oublie pas d'insuffler une touche de modernité. Le grand talent du groupe reste cette capacité à composer tube sur tube, ici, pas de coup de mou, toutes les chansons ont un refrain accrocheur, des gimmicks imparables qui expliquent le succès mérité de Cults.
C'est 20 ans en arrière qu'on est renvoyé à l'écoute du premier album de Yuck. Leurs influences puisent allègrement dans le grunge et le rock indé au point où une multitude de gloires passées nous reviennent en tête. Pourtant, plus qu'un simple revival, c'est un disque de guitares qui collectionne de nombreux hymnes. De Get Away à Georgia en passant par Holing Out, la rage des guitares viennent se cogner aux mélodies soignées que le groupe nous a concocté. Les chansons plus posées ne sont pas en reste et se savoure tout autant. Pas de prise de tête, Yuck signe un disque immédiat et dont la simplicité prouve qu'il n'y a nullement besoin d'innover pour sortir un bon disque.
L'année 2011 aura particulièrement souri à Cass McCombs avec la sortie de non pas 1 mais 2 grands albums prouvant la grande forme de ce dernier. Wit's End, paru en mai, fait la part belle aux douces ballades, la mélancolie n'étant jamais très loin, on est surtout frappé par sa façon d'écrire de magnifiques complaintes aux arrangements pleins d'élégances. En fin d'année Humor Risk est venu nous réjouir par ses compositions plus lumineuses et plus légères, montrant que Cass McCombs n'était pas seulement un triste troubadour. Ces deux disques bien que différents dans leurs ambiances, ont en commun ce goût pour les instrumentations riches mais délicates qui donnent aux chansons tout l'éclat qu'elles méritent. Après Catacombs en 2009, il confirme tout le bien qu'on pensait du songwriter Américain.
Découvert en 2009 avec Psychic Chasms, l'un des disques qui a lancé le mouvement chillwave, on avait plutôt bien aimé cette première production. On y avait trouvait un compositeur capable d'écrire des mélodies entêtantes mais quelque peu biaisées par les effets indigestes produit sur toute la longueur du disque. Avec Era Extraña, le Texan resserre les vis tout en gardant une étrange sauvagerie, le son est plus carré, les bidouillages plus propres. L'artiste s'éloigne ainsi de cette scène qu'il a contribué à faire exploser en se dirigeant vers un son plus électro-pop. C'est surtout les chansons addictives comme pas possible qui ont retenu notre attention, entre l'urgent Hex Girlfriend et le langoureux et spatial Halogen, notre cœur a bien du mal à choisir. Tant mieux, un album n'a jamais assez de singles potentiel!
Plus rock qu'à son habitude, Après l'immédiat Annie Clarkpropose une utilisation vraiment intéressante de son instrument fétiche. En alternant des sons clairs avec des sons très saturés, la miss fait très vite basculer sa musique d'une douceur et d'une plénitude totale à une folie qui frôle la schizophrénie. Actor, Strange Mercy met à rude épreuve la patience et la concentration de ses auditeurs. Excepté deux trois titres, l'ensemble possède des constructions des plus alambiquées. Loin de se reposer sur ses lauriers, Annie Clark s'aventure vers une musique plus expérimentale sans laisser de côté les mélodies. La guitare est dans tous ses états, tantôt claire, parfois triturée, on ne sait plus vraiment où donner de la tête face à la virtuosité de l'artiste qui devient incontestablement comme une des personnalités les plus incontournables de la scène indé actuelle.
Tout droit venu de Brooklyn et révélé par leur quatrième album continue son petit bonhomme de chemin dans la sphère indie avec ce sixième disque. Complètement ancré dans les années 60, leur musique respire les groupes de garage pop de l'époque avec une pincée de folk et une forte dose de psychotropes en prime. Très fouillées, les mélodies se cachent sous le fatras d'instruments révélant de superbes ballades qui se dévoilent en douceur. Seuls Songs Of Shame, Woods Out Of The Eye, envoûtant trip Krautrock, et le folk progressiste de Sol Y Sombra viennent chambouler notre promenade sur les chemins ensoleillés laissant entrevoir des pistes pour un futur album qu'on espère tout aussi passionnant.
41 : CunninLynguists - Oneirology
Très loin de la production rap actuelle, CunninLynguists confirme ce statut avec Oneirology où l'évidence des mélodies fait la part belle aux ambiances plus psychés. Rajoutant électro et musique pop, CunninLynguists nous laisse rêveur (ça tombe bien Oneirology est l'étude des rêves) avec ces multiples effets. La musique se fait tour à tour belle, dansante, énergique et léthargique. Ces 50 minutes s'écoutent avec une aisance incroyable, ils réussissent à varier les genres tout en gardant un fil conducteur. Dommage que l'on n'entende pas des disques de rap comme celui-ci plus souvent...
40 : J. Mascis - Several Shades Of Why
Seul ou accompagné, Joseph Donald Mascis, le leader du groupe légendaire Dinosaur Jr.,a une nouvelle fois fait preuve d'un remarquable talent pour signer dix compositions à l'épreuve du temps. Il nous renvoie à une époque disparue depuis longtemps. Cette fois ci, à défaut de nous faire bouger la tête, on se contentera d'un sourire timide qui pourtant, en dit long sur le plaisir provoqué par ce Several Shades Of Why, un disque quasi-acoustique qui tranche avec la furie des Dinosaur Jr..
39 : Charles Bradley - No Time For Dreaming
Pas d'artifices ici, la voix est brute et rugueuse, on ne parle même plus d'une bonne interprétation mais d'une voix possédée par ses démons, sa rage, sa tristesse et son désespoir. On est tenté de comparer son chant à celui de son idole, James Brown, celui qui lui a donné cette envie de chanter. No Time For Dreaming n'est pas un simple album soul de plus comme on en voit pousser ici et là, c'est un disque qui aurait pu sortir en plein âge d'or de ce genre. Il y a une intemporalité qui se dégage de son disque qui ne fait certes, pas avancer la soul vers de nouveaux horizons, mais qui impose son disque comme une référence de plus pour les futures générations à venir.
38 : Fleet Foxes - Helplessness Blues
Helplessness Blues n'est pas la bonne surprise que l'on attendait dans le sens où la prise de risque est minime mais il reste un excellent disque dans la continuité du premier. Ceux qui auront aimé leurs débuts les apprécieront toujours autant, quand aux allergiques des harmonies vocales, ils passeront une nouvelle fois leur chemin... Hé ouai, parfois y a pas besoin de faire tout un discours pour parler d'un disque!
37 : Ghostpoet - Peanut Butter & Melancholy Jam
Le rock est loin d'être la seule musique fétiche des Anglais, au début des années 2000, deux genres trustent le haut des charts. Le premier connait un renouveau avec des artistes comme The Streets etDizzee Rascal, contant la vie dans la banlieue Britannique. Ces mêmes années voient aussi la naissance du dubstep qui possède depuis deux ans un regain d'intérêt. Ghostpoet décide finalement de joindre ses deux genres pour nous livrer un premier album surprenant autant par les sons peu communs qu'il nous offre que par son énergie mi-léthargique, mi-excité.
36 : Lykke Li - Wounded Rhymes
Avec son deuxième album, Lykke Li gagne sur tous les tableaux. Si les compositions ne font pas mieux que sur , elles ne font pas moins bien. Youth Novels gagne surtout en homogénéité, en cohérence et en puissance sans avoir perdu au passage sa sensibilité à fleur de peau. A ce niveau là, Wounded Rhymes n'est déjà plus un nouvel espoir pour la pop Suédoise mais une artiste confirmée qui, on est sûr, n'a pas fini de nous époustoufler. Lykke Li
35 : Balam Acab - Wander/Wonder
Des chœurs solennel, des clapotis, l'eau omniprésente... Wander / Wonder, est surtout un disque d'ambiance, un disque immersif qui selon l'humeur laissera l'auditeur sur la touche. Le disque a l'avantage d'être court, ainsi, jamais l'expérience n'en devient pénible évitant la lassitude pointer le bout de son nez. Au contraire, il nous donne envie de nous replonger encore et encore dans ce superbe album .
34 : White Fence - Is Growing Faith
S'évadant un temps des , le son se déforme comme si le vinyle accusait l'âge après avoir traîné 40 ans dans le grenier. Oui, Strange Boys, Tim Presley en profite pour sortir le deuxième album de White Fence qui constitue une passionnante remontée dans le temps. Dès And By Alwayset de mélodies accrocheuses. Is Growing Faith est un pur exercice de style tentant de nous faire croire que l'objet a été enregistré au début des années 60. Heureusement sa qualité ne s'arrête pas là car c'est aussi un grand disque de pop/rock/garage rempli d'idées
33 : Frank Ocean - Nostalgia, ULTRA.
2011 aurait pu signer le succès d', finalement, seul Frank Ocean tirera son épingle du jeu avec cette mixtape loin du délire des autres membres du crew, Tyler, The Creator en tête. On n'aurait jamais imaginé par exemple des samples de , ou par un des membres obscur d' OFWGKTA ( Odd Future Wolf Gang Kill Them All). Avec Nostalgia/Ultra, on est d'ailleurs plus dans un disque R'N'B aux mélodies efficaces. Terriblement efficace même, en particulier Strawberry Swing magnifique réveil en douceur où Frank Ocean s'invente un duo avec Chris Martin. Ce disque fait maison montre une autre facette plus éclairée et plus romantique de cet affreux gang qui n'a pas fini de faire parler d'eux.
A télécharger gratuitement et légalement ici
32 : James Blake - James Blake
Des reproches on pourrait lui en faire plein, le gamin peut avoir tout le talent qu'on peut penser, le manque d'expérience se fait cruellement ressentir tant chaque chanson ressemble à tel ou tel artiste. Mais on garde en mémoire les bons côtés de ce disque qui garde une certaine singularité, les limites que semble s'être fixé son créateur (minimalisme, économie des notes...) permet de garder une cohérence tout au long de l'album. Cette œuvre éponyme est à la fois curieuse, surprenante et poétique .
31 : Tom Rosenthal - Keep A Private Room Behind The Stop
Rendons justice à ce disque d'aliéné, Tom Rosenthal est un artiste Anglais complètement fou, plein de poésie, proférant des onomatopées avant de nous percer le cœur comme pouvait le fairePatrick Watson. Seulement, Tom Rosenthal arrive sur toute la longueur de son disque à toucher quelque chose de vraiment brut et de sincère. Sans fioritures, il alterne les instruments en habillant plus ou moins sa musique de divers sons venu d'on ne sait où. Ses mélodies respirent quelque chose de très honnête, de simple en plus d'être belle. Keep A Private Room Behind The Shop est typiquement un disque qui pourrait rencontrer un joli succès s'il était plus médiatisé, c'est tout le mal qu'on lui souhaite.