Caine’s Arcade, la vidéo qui buzze

Publié le 10 mai 2012 par Copeau @Contrepoints

Une vidéo qui met en valeur la créativité et l’esprit entrepreneurial, à travers l’aventure d’un garçon de neuf ans qui, pendant ses vacances d’été, décide de bâtir une salle d’arcade en carton. Et déjà plus de 2,5 millions de vues!

Par David Descôteaux, depuis Montréal, Québec.

Au moment de lire ces lignes, vous avez peut-être vu le court film intitulé Caine’s Arcade qui court sur Internet. Sinon, vous devriez.

C’est l’histoire de Caine Monroy. Un garçon de neuf ans qui, pendant ses vacances d’été, décide de bâtir une salle d’arcade en carton devant le commerce de pièces d’auto usagées de son père, dans un quartier industriel de Los Angeles.

Assis sur sa petite chaise, Caine attend patiemment que des clients viennent jouer à ses jeux de soccer, de basket, ou avec sa machine à pinces. Tout est fabriqué à la main, avec des boîtes de carton qu’il découpe et du ruban à coller. Avec son imagination et un sens des affaires inné, il tente de recréer une vraie salle d’arcade. Quatre tours pour 25 sous. Sinon, Caine vous offre une « passe » de 500 tours pour deux dollars. Quand vous gagnez, le petit garçon se glisse dans la boîte de carton pour faire sortir vos coupons par une petite fente sur le devant…

L’histoire en bref : un jour son premier client arrive. Un type qui vient pour remplacer sa poignée de porte de Corolla ’96. Heureux hasard : Nirvin Mullick est réalisateur, et stratège en marketing. Charmé, il décide de faire un petit film sur l’arcade de Caine. Et surtout, de passer le mot sur Internet via Facebook et Reddit pour inviter les gens à venir jouer. Le film culmine avec une surprise-party pour le jeune homme, qui sourit à pleines dents (cinq ou six) en voyant une foule de clients impatients de jouer dans son arcade.

La dernière chance

On y voit ce qu’on veut à travers ce court film. Impact des médias sociaux, importance de la chance dans le succès, éloge de la débrouillardise, du recyclage (?!), etc.

Moi j’y vois un espoir.

Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, notre esprit entrepreneurial est tout ce qui nous reste. Tout ce qui peut nous sauver d’un désastre des finances publiques à moyen terme.

Raisonner les politiciens ou les fonctionnaires pour qu’ils dépensent mieux l’argent des autres? Oubliez ça.

Souhaiter que les citoyens exigent de mettre au régime notre pieuvre étatique, si ça veut dire moins de subventions, de services ou de « gratuité » dans leur cour? Oubliez ça.

Que les groupes d’intérêt cessent de tirer la couverte de leur bord? Oubliez ça.

En tous cas moi, je n’y crois plus. La seule chance qui reste, à terme, pour maintenir notre système actuel un peu plus longtemps, la seule chance d’éviter la pagaille, c’est que nos entrepreneurs trouvent le moyen de générer toujours plus de revenus. Qu’ils innovent. Qu’ils trouvent des façons de faire grossir la tarte pour tout le monde. « Créer de la richesse ». Entreprendre, quoi. Et si possible, réussir.

Oui, Caine’s arcade, c’est juste une autre vidéo qui court sur Internet. Et si une poussière s’est logée dans mon œil et l’a mouillé (à peine!) vers la fin, c’est probablement parce que je suis quétaine. Mais moi, ça m’inspire. La richesse d’une nation, ça passe aussi par des petites histoires comme celle de Caine Monroy. Son attitude, sa débrouillardise.

Des histoires qu’on devrait entendre, et célébrer, plus souvent.

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