Le peuple français veut sa vraie première dame, même une potiche, voire une tirelire à pièces jaunes ou un mange-disques. Mais pas de première dame postiche.
Par Monsieur Z.
La loupe médiatique s’est posée sur la robe « de prêt-à-porter de qualité » de Valérie Trierweiler. Entendez par là que le grand public se tient prêt à souffler fort si un feu se déclare tandis que certains journalistes s’amusent même à regarder dessous.
Toujours prêts à s’astiquer sur le moindre symbole de grandeur d’État pour atteindre l’orgasme républicain, le citoyen en veut pour son vote et réclame une première dame. Pour un pays qui s’enfonce irréversiblement dans le foutisme, c’est vachement important d’avoir une première dame. Et il faut une femme de président avec protocole, pas un président qui vit à la colle. Et il faut un mariage harmonieux, avec famille décomposée dans les couloirs secrets élyséens mais pas un PACS boiteux avec famille recomposée dans les quartiers parisiens.
Ainsi la diplomatie française vient de gonfler de quelques millions d’ambassadeurs autoproclamés du prestige français. Ils s’agitent bruyamment pour savoir si Valérie Trierweiler va heurter le protocole devant l’épouse du roi du Barhein mais oublient en silence que leur système de santé va se fracasser sur le mur du déficit public. On a le rayonnement international qu’on mérite.
Le peuple français veut sa vraie première dame, même une potiche, voire une tirelire à pièces jaunes ou un mange-disques. Mais pas de première dame postiche.