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L’auteur :
Hans Maarten van den Brink
(écrit le plus souvent H. M. van den Brink) est un écrivain néerlandais.
Il a fait une brillante carrière dans la presse écrite (au NRC Handelsblad) — il fut correspondant aux États-Unis et en Espagne) et dans l’audiovisuel (il fut directeur d’une chaîne de
télévision, la VPRO) avant de se consacrer entièrement à l’écriture.
C’est avec Sur l’eau (1998), roman sur l’amitié et le bonheur, qu'il rencontre le succès international (roman traduit en anglais, italien, allemand). Dans Cœur de verre (1999) il met en scène, à
travers le personnage d’un urbaniste, l’obsession de la réussite et du plaisir qui caractérise nos sociétés.
Il vit à Amsterdam avec sa femme et ses trois enfants. (Source : Babélio)
L’histoire :
Le bonheur d'Anton était fait " de chair, de muscles, de soleil et de bois, d'eau et de pierre ". Un bonheur concret, palpable : ses entraînements d'aviron dans un élégant deux sans barreur, avec David, son coéquipier. Nous sommes en 1939, pourtant, et Amsterdam, comme toute l'Europe, retient son souffle, mais Anton ne vit que pour ces longues sorties sur la rivière, pour cette entente parfaite avec un autre corps accomplissant les mêmes mouvements et gestes que lui, ces coups d'aviron parfaitement synchronisés, cette impression de glisser sur l'eau... Sur l'eau, roman sur l'amitié et le bonheur, frappe par l'élégance de son écriture. Les pages que van den Brink consacre à la beauté fascinante de l'eau, de même que ses descriptions des corps dans l'effort sportif, rendent compte, avec grâce, du plaisir d'être vivant. (Quatrième de couverture)
Ce que j’ai aimé :
Sur l’eau est un récit mélancolique d’une période en suspend avant l’horreur de la seconde guerre mondiale et le bouleversement collectif et individuel qu’elle va induire. Anton veut ignorer les soubresauts annonciateurs de la catastrophe pour profiter de ces moments magiques, à la fois intenses et douloureux, durant lesquels il doit s’harmoniser au beau David pour avancer sur la rivière, espérer gagner les compétitions, et éventuellement, participer aux jeux olympiques d’helsinski. Il évoque un temps suspendu entre terre et ciel, et nous plonge au cœur de l’exploit sportif, synonyme d’acharnement et d’amour…
La rivière reste immuable face à tant de mouvement superficiel, attendant son heure pour lancer sa vague qui balaiera illusions et légèreté…
Ce que j’ai moins aimé :
Ce récit est assez lent, aussi fuyant que l’eau qu’il évoque…
Premières phrases :
« Il y a une demi-heure, j’ai entendu les avions pour la dernière fois. Ils ont survolé la rivière en diagonale, à très haute altitude, puis leur vrombissement s’est estompé vers l’est. Maintenant le silence s’est rétabli et on n’entend plus que les bruits normaux d’une nuit d’hiver au bord de l’eau. »
D’autres avis :
L’express Le matricule des anges
Sur l’eau, H.M. van den Brink, traduit du néerlandais par Anita Concas, Gallimard, 2000, 14.25 euros
POCHE : Sur l’eau, H.M. van den Brink, traduit du néerlandais par Anita Concas, folio, 2009, 6.50 euros