“The second season of the show has been downloaded more than 25 million times from public torrent trackers since it began in early April, and its piracy hit a new peak following April 30th’s episode, with more than 2.5 million downloads in a day.”
La popularité de cette série est dingue. C’est probablement la première fois que je regarde un programme dont je peux parler à mes connaissances-de-la-vraie-vie sans que cela ne se limite à un monologue. Certes certaines comédies sont très populaires, mais elles ne sont pas sources de grands débats (à part: “Big Bang Theory: horrible ou horrible?”). Alors qu’il y a tellement de choses à dire sur Game Of Thrones: j’en suis la preuve vivante, à tel point que je me fais peur parfois.
“For the millions of Americans who don’t subscribe to HBO, or who may not even watch shows on a television, this means there is no legal way to watch Game of Thrones.”
Ding ding ding! Pourquoi pirater? Parce qu’il n’existe aucune alternative, entre autres.
“HBO co-president Eric Kessler has said he thinks the move away from traditional television to an internet-based model is just a fad that will pass – a ‘temporary phenomenon’ tied to the down economy.”
Bien sûr, l’internet n’est qu’une passade. Les ordinateurs aussi. Et on ne marchera jamais sur la lune.
“This underscores the larger problem with how so many companies in the entertainment industry think about piracy. Instead of thinking about the ways lack of access to media creates opportunity for piracy, and how increasing the access to products could help stave off illegal downloads, too often people want to take legal measures or implement digital protection on their products. These “fixes” always have easy work-arounds.”
Je trouve ça fainéant de vouloir entretenir un business model dépassé en imposant toujours plus de lois. C’est comme s’ils ne se rendaient pas compte de tout l’argent qu’ils pourraient générer en développant une offre légale internationale. Mais non, ils préfèrent dépenser des fortunes en lobbying et pleurer chez leurs mères que les méchants pirates téléchargent leurs séries.
Imaginez un monde meilleur…
1) …où les épisodes de séries actuelles sont disponibles sur internet dès la première diffusion, en HD, accessibles internationalement, sous-titrés convenablement, à un prix décent, légalement.
2) …où l’on peut télécharger légalement des vieilles séries au lieu de devoir les acheter en DVD, ce support horriblement taxé qui prend la poussière et pèse sur l’étagère Ikea. Pas envie d’encombrer son disque dur? No problemo Pablo, elles sont aussi accessibles en streaming à tout moment, sur tout appareil, en HD, etc.
Prenez la série The Wire, autre production (feue) de HBO. En l’absence de téléchargement légal, vous décidez d’acheter l’intégrale en DVD, 5 saisons de 13 d’épisodes. Si vous la voulez en français, cela vous coûtera 170 euros à la FNAC ou 130 euros sur Amazon.fr. Ca fait mal aux ovaires. Vous décidez alors de vous rapprocher du Shakespeare qui vit en vous et choisissez plutôt d’acquérir la version originale pour la somme plus raisonnable de 55 euros, sur Amazon.co.uk.
Le hic c’est que The Wire n’est pas à mettre entre les oreilles des vaches espagnoles. Les anglophones du dimanche qui chient en entendant des accents et dialects autres que ceux des personnages de Friends vont décéder de diarrhée en essayant de comprendre cette série.
Bref, vous feriez mieux de vous la procurer illégalement en VOST/VF sur internet. Je vous souhaite bon courage dans cette aventure, vraiment. La quête de liens de téléchargement/streaming corrects est toujours une joie.
En fait vous feriez mieux d’abandonner l’idée de voir cette série, c’est plus sûr. Vous ne voleriez pas un sac à main, donc ne volez pas des séries! Tant pis si elle est considérée comme une des meilleures jamais écrites, vous survivrez sans. Tant pis si John-Luther-de-la-série-Luther y joue un magnat de la drogue et Littlefinger-de-Game-Of-Thrones un politique ambitieux, vous survivrez sans. Regardez les Experts et Joséphine Ange Gardien plutôt, c’est bien aussi.
Qui est surpris que Stringer Bell et Tommy Carcetti sont mes préférés dans The Wire? Pas moi, je suis prévisible. Et je divague.
3) …où l’interactivité entre les fans et les séries est beaucoup plus grande. Où l’internet est embrassé et non combattu. Où le potentiel que présentent les fandoms est transformé en valeur monétaire.
4) …où l’industrie hollywoodienne n’est plus dominée par des hommes vieux et blancs.
5) …où tout le monde arrête d’être con. Où il fait beau au mois de mai. Où Placebo ne sortent plus d’albums. Un vrai monde meilleur.
Moi aussi, Tommy. Moi aussi.