Un court article de Thomas Bécart, lu dans Télérama, signale que de nombreux jeunes Américains ignorent qui est Paul Mc Cartney, simplement parce que le catalogue numérique des Beatles n’est pas sur les plateformes qu’ils écoutent. Les réseaux relient, peut-être, mais aussi séparent.
D’un autre article, lu dans L’impossible, je relève ces phrases : « Nos dirigeants ne comprennent rien. S’ils se rendaient compte qu’à l’échelle de dix ans, le système d’échange monétaire international va être très sévèrement concurrencé par des systèmes d’échange de monnaie entre particuliers qui passeront par les réseaux, hors des circuits bancaires, qu’il y aura donc une masse croissante de flux financiers qui échapperont à tout contrôle, ils seraient en mesure d’anticiper et de réformer en conséquence leur système fiscal. » Et, un peu plus loin : « cette génération née après 1990 a créé sa personnalité avec ces outils, avec l’anonymat, avec le pseudonymat, avec la possibilité d’avoir plusieurs identités en parallèle, de se planter sans que ce soit grave, avec la barrière psychologique et affective que constitue l’ordinateur et qui permet de tester des choses sans que les conséquences soient dramatiques. » (extraits de l’interview de Fabrice Epelboin par Xavier Delaporte)