Me semble que si la loi obligeait toutes compagnie d’alimentation a inscrire les ingrédients, la valeur nutritive, et autre substances que contient un aliment on sauverait du temps et probablement de l’argent.
Nuage
Les boissons énergisantes
changent enfin de statut
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Par Lise Bergeron
Santé Canada va faire le ménage qui s’imposait: boissons énergisantes, eau vitaminée et jus de fruits enrichis seront désormais considérés des aliments, et non plus des produits de santé naturels.
Un millier de produits de santé naturels passeront dans la catégorie des aliments d’ici la fin de 2012, dont les boissons énergisantes, l’eau vitaminée, les jus de fruits enrichis, les poudres à mélanger pour boissons nutraceutiques ainsi que des yogourts et des barres énergétiques qui affichent des allégations santé. Les fabricants devront en reformuler le contenu et l’étiquetage, ou les retirer du marché.
«C’est une très bonne décision, qui était vraiment nécessaire, commente le pharmacien et expert-conseil en produits de santé naturels, Jean-Yves Dionne. Le fait d’avoir un numéro de produit naturel sur une boisson énergisante donnait une impression erronée de sécurité et d’approbation par Santé Canada.»
Vol d’identité
En faisant approuver leurs boissons ou aliments dans la catégorie des produits de santé naturels, les fabricants se soustrayaient de facto à l’obligation d’y inscrire certaines informations.
Ainsi, Pepsico aurait profité du statut de produit de santé naturel de son eau vitaminée Aquafina Plus pour faire passer en douce la présence de stévia (un édulcorant de source naturel), rapporte le site Foodnavigator-usa.com Or, le stévia n’est pas encore autorisé comme édulcorant dans les produits alimentaires au Canada.
Les fabricants de boissons énergisantes, pour leur part, n’étaient pas tenus d’inscrire la teneur en caféine ni la présence de blé (gluten) ou de soya dans leurs mélanges.
Or, «afficher la teneur en caféine est d’autant plus nécessaire que plusieurs entreprises cachent encore sa présence sous le nom de la plante d’origine, comme le guarana ou le maté. Difficile pour le consommateur de savoir à quoi s’en tenir», ajoute Jean-Yves Dionne.
En changeant de catégorie, tous les produits visés devront afficher la liste des ingrédients qu’ils contiennent et un tableau des valeurs nutritives. Ils devront aussi déclarer la présence d’allergènes ou de substances souvent mal tolérées, comme le gluten et les sulfites, sur leur étiquette.
Ladécision du ministère fédéral touche environ 2 % des quelque 50 000 produits encadrés par les règlements sur les produits naturels, soit à peu près un millier.