Un terroriste au slip piégé capable de passer les contrôles de sécurité, et qui se révèle être un agent secret travaillant pour la CIA. Tout cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? A noter que Le Monde, emboitant cette fois le pas aux quotidiens anglo-saxons, ne perd pas de temps et donne sa version de l’histoire. Voici pour l’instant l’article paru dans The Guardian. Nous reviendrons sans aucun doute sur cette affaire.
Le kamikaze au slip piégé travaillait en réalité pour la CIA
par Paul Harris et Ed Pilkington in New York, The Guardian, le 9 mai 2012
Traduction GV pour ReOpenNews
Le soi-disant « kamikaze au slip piégé » impliqué dans un complot visant à faire exploser un avion aux USA travaillait en secret comme informateur pour les services de renseignement saoudiens et pour la CIA.Cette révélation est l’ultime retournement de situation dans cette histoire toujours plus étrange à propos d’une apparente tentative d’al-Qaïda de frapper une importante cible américaine à l’aide d’un engin sophistiqué caché dans les sous-vêtements du terroriste.Le complot, qui d’après une déclaration de la Maison Blanche faite lundi [avant-hier - NdT]) a vu la saisie par les autorités d’un slip piégé quelque part au Moyen-Orient ces dix derniers jours, avait déclenché l’alarme partout aux USA.Continue ici:http://www.reopen911.info/News/2012/05/09/the-guardian-le-kamikaze-au-slip-piege-travaillait-en-realite-pour-la-cia/ *********************************
Vol 253 : Les époux Haskell sont convaincus d’une opération du FBI
Avec l’arrestation récente d’un terroriste yéménite au slip piégé suspecté d’être infiltré au sein d’al-Qaïda par la CIA et le FBI, il nous semble utile de revenir sur l’affaire du vol NORTHWEST 253 Amsterdam-Detroit qui, le jour de Noël 2009, s’était terminé par la tentative de faire exploser à bord une bombe dans un autre slip piégé, celui d’Omar Farouk Abdulmutallab.Le témoignage des époux Haskell, leur description de ce qui leur est arrivé à l’embarquement à Amsterdam et lors du vol vers Detroit n’ont pas varié d’un iota jusqu’à ce jour. Ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour que l’on prenne en compte leur témoignage, et pour être entendus des médias… mais sans suites ! A tel point que Kurt vient de décider… de se présenter aux élections de sa circonscription sous la bannière démocrate pour "apporter un peu d’intégrité et d’honnêteté dans la politique" !
Omar, le jeune terroriste yéménite a été condamné en février dernier à la perpétuité. Passé aux oubliettes, tout comme la remise en cause de la "version officielle" de ces faits par les époux Haskell sur leur Blog. Aujourd’hui donc, nous avons d’un côté de rares enquêtes professionnelles comme les 10 mois d’enquête de Fabrice Arfi chez MEDIAPART sur les transferts d’argent entre Kadhafi et Sarkozy, et de l’autre des blogs comme celui des époux Haskell où la vérité sur une affaire internationale emblématique des pratiques du FBI et de la CIA côtoie… la vie d’une famille américaine qui aime son pays ! Des informations qui n’attendent plus que le bon vouloir des très grands journalistes des très grands médias occidentaux…
Vol Amsterdam-Détroit : CNN interview des... - ReOpen911
Déclaration de préjudice causé à une victimepar Kurt Haskell, mis en ligne le 15 février 2012
Traduction et mise en ligne par Corto pour ReOpenNewsChaque victime d’un délit dans le Michigan a le droit de faire une déclaration en cour de justice concernant les préjudices causés par ce délit sur sa vie. La déclaration est limitée au bien-être physique, émotionnel et financier dans la mesure où ils sont en lien avec le délit. Gardez ceci en mémoire alors que vous lirez ma déclaration. Ci-dessous vous trouvez une copie de la déclaration de préjudices subis que j’ai transmise aujourd’hui lors de l’audience du verdict du "terroriste au slip piégé". Quand vous lirez ma déclaration, gardez en mémoire que je suis un avocat en exercice dans l’Etat du Michigan. De plus, je plaide régulièrement à la cour où se tiennent les audiences, et donc je suis en quelque sorte limité concernant ce que je peux déclarer. Nous étions limités à 5 minutes chacun."J’aimerais remercier la cour de m’accorder ces 5 minutes pour faire ma déclaration. Mes références au gouvernement dans cette déclaration se réfèrent au Gouvernement fédéral, à l’exclusion de cette cour et de l’accusation. Le jour de Noël 2009, ma femme et moi revenions d’un safari en Afrique et nous avions une correspondance à Amsterdam. Alors que nous attendions, nous étions assis par terre à côté de la porte d’embarquement. Ce que j’ai vu alors que j’étais assis là et les événements qui s’en suivirent allaient changer ma vie pour toujours. Alors que j’étais assis là, j’ai vu Omar habillé d’un jeans et d’un T-shirt blanc, se faire escorter pour contourner la sécurité par un homme en costume beige qui parlait un anglais américain parfait, et qui aidait Omar à embarquer sans passeport. L’employé de la compagnie refusa d’abord de l’embarquer jusqu’à l’intervention de cet homme en costume beige.L’événement en lui-même ne signifiait rien de spécial pour moi à ce moment-là. J’aurais difficilement pu savoir qu’Omar allait essayer de me tuer quelques heures plus tard alors que notre avion approchait de Detroit. Les 10 dernières minutes de notre vol après l’attentat furent les pires de ma vie. Pendant ces 10 minutes je suis resté assis paralysé de peur. Malheureusement, ce qui s’est passé ensuite a eu un impact plus grand encore sur ma vie et n’a fait que me plonger encore plus dans le désespoir.Lorsque nous avons atterri, j’ai été choqué que notre avion soit conduit à sa porte de débarquement. J’ai été choqué aussi de recevoir l’ordre de rester assis pendant 20 minutes avec de la poudre de la soi-disant bombe partout dans la cabine. Les officiers [de police] qui montèrent à bord de l’avion n’ont rien fait pour s’assurer de notre sécurité, n’ont pas vérifié la présence de complices, ou d’autres dispositifs explosifs. Plusieurs passagers ont enjambé des pièces de la bombe en sortant de l’avion. Nous avons ensuite été conduits dans le terminal avec nos bagages à main non vérifiés. A nouveau, ils ne se sont absolument pas souciés de notre sécurité, bien qu’Omar ait dit aux officiers de police qu’il y avait une autre bombe à bord, tandis qu’il sortait de l’avion. Je me suis demandé pourquoi personne ne se souciait de notre sécurité, des éventuels complices et des autres bombes, et ce manque d’intérêt m’a beaucoup inquiété. J’ai immédiatement raconté mon histoire au FBI afin de les aider à capturer le complice que j’avais vu à Amsterdam. Il est vite apparu que le FBI n’était pas intéressé par ce que j’avais à dire, ce qui m’a mis encore plus en colère. Pendant un mois, le gouvernement a refusé d’admettre l’existence de cet homme au costume beige, jusqu’à ce qu’il change d’avis et admette son existence dans un article sur ABC News le 22 janvier 2010. C’était la dernière fois que le gouvernement a parlé de cet homme ! Le reportage vidéo qui prouverait la véracité de ma déclaration n’a jamais été diffusé. Je continue d’être en colère qu’il n’ait jamais été diffusé. Pendant ce temps, la police hollandaise, dans cet article (j’ai montré l’article) a confirmé également qu’Omar n’avait pas montré son passeport à Amsterdam, ce qui signifie aussi qu’il n’est pas passé par la sécurité, puisque les deux se font en même temps à Amsterdam. Cela me met en colère que le gouvernement refuse d’admettre ce fait.J’ai été encore plus attristé par cette affaire lorsque Patrick Kennedy, du département d’Etat (NdT – Ministère des Affaires étrangères) lors des auditions du Congrès a admis qu’Omar était un terroriste connu, était suivi, et que les [autorités] américaines l’avaient autorisé à entrer sur notre territoire dans le but d’arrêter ses complices. J’ai été choqué à nouveau et attristé lorsque Michael Leiter, du Centre national du Contre-Terrorisme, a admis lors de ces mêmes auditions que le fait de laisser intentionnellement des terroristes entrer sur le territoire US était une pratique fréquente du Gouvernement US. Je ne peux pas expliquer l’ampleur de ma tristesse, mon désarroi et ma peur lorsque j’ai compris que mon gouvernement avait autorisé en pleine connaissance de cause un attentat contre moi.Pendant cette période, je me suis demandé si mon pays avait embarqué intentionnellement un terroriste connu avec une bombe active à bord de mon vol. Je n’en ai pas dormi pendant des nuits entières. La réponse est arrivée peu après. Fin 2010, le FBI a reconnu avoir fourni une bombe défectueuse au poseur de bombe de l’arbre de Noël à Portland, au poseur de bombe de Wrigley Field, et à plusieurs autres. De plus, The Free Press a rapporté les paroles de M. Chambers le 11 janvier 2011 par lesquelles il indiquait que les propres experts en explosifs du gouvernement avaient conclu que la bombe d’Omar était défectueuse et impossible [à faire exploser]. Je me suis demandé comment cela se pouvait. Il est certain, ai-je pensé, qu’al-Qaïda ne se donnerait pas tout ce mal pour organiser une telle attaque, en fournissant au terroriste une bombe incapable d’exploser.J’ai assisté à presque toutes les dépositions sous serment. Lors de la séance du 28 janvier 2011, j’ai été franchement dépité par la requête du procureur, visant à bloquer le témoignage de M. Chambers "parce qu’il pouvait être entendu par des tierces parties qui pourraient l’utiliser dans un procès civil contre le Gouvernement." Cela m’a vraiment perturbé que le gouvernement admette en apparence des malversations d’une quelconque nature puisqu’il admettait qu’il était conscient qu’il pouvait être poursuivi ! Cela m’a d’autant plus mis en colère de savoir que le gouvernement plaçait son propre intérêt avant celui des passagers.Lorsque j’ai participé aux auditions pour sélectionner le jury, je me suis demandé pourquoi plusieurs versions des mêmes questions continuaient de faire surface, ces questions étant :1/ Pensez-vous que vous êtes capable de déterminer si une chose est effectivement une bombe ?2/ Vous rendez-vous compte que parfois les médias ne disent pas toute la vérité ?A ce stade, j’étais toujours vraiment désolé de constater que la vérité continuait d’être cachée.Lorsqu’Omar m’a désigné comme son seul témoin, j’ai été heureux de pouvoir témoigner, non pas en son nom, mais au nom de la vérité. Je n’espérais pas témoigner, car mon témoignage aurait causé trop de dégâts au mythe que le gouvernement et les médias mettent en avant. A peine 5 jours après que j’aie été désigné comme témoin, survint une inexplicable procédure de plaidoirie en culpabilité qui m’exaspéra au plus haut point puisque du coup je n’étais plus appelé à témoigner.En conclusion, je dirai juste que, sans prendre en considération la façon dont les médias et le gouvernement essayent de remodeler la perception que le public a de cette affaire, je suis convaincu qu’Omar a reçu une bombe intentionnellement défectueuse de la part d’un agent du gouvernement US, qu’on l’a fait embarquer sur notre vol sans passeport et sans le faire passer par les contrôles de sécurité, tout cela dans le but de fabriquer une fausse attaque terroriste destinée à mettre en application diverses décisions politiques. [surligné par la Rédaction de ReOpenNews]L’effet que cette affaire a eu sur ma vie a été désastreux, et à cause d’elle, je ne croirai plus jamais le gouvernement dans aucun domaine.Au regard de la sentence, rien de ce que j’ai dit n’excuse le fait que Omar ait essayé de me tuer. Il a fait valoir avec raison ses réclamations concernant le piège de sa défense. Omar, vous n’êtes pas un grand martyr musulman, vous êtes tout au plus un "pigeon". Je demande à la cour d’imposer une peine incompressible."
Mise en ligne par : Lori Anne Haskell, mercredi 15 février 2012