Sepp Blatter (président de la FIFA) : "Yekini a été l’un des grands joueurs de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Il y a marqué le tout premier but de son équipe dans l’épreuve reine, face à la Bulgarie. Ce but lui a assuré une place de légende dans les annales du football nigérian. Il nous manquera profondément (...) Jules Bocandé compte indéniablement parmi les grandes figures du Sénégal. Je me souviens du moment où il a été sacré meilleur buteur du championnat de France de première division avec Metz, lors de la saison 1985/86. Je sais que Bocandé a tout donné au football sénégalais par son talent et son engagement. Il laisse un grand vide derrière lui."
Issa Hayatou (président de la CAF) : "Bocandé était un attaquant plein de fougue et d’orgueil toujours capable de perforer les défenses les plus hermétiques. Je me souviens encore du duel qui avait opposé les deux hommes, Rashidi Yekini et Jules Bocandé lors du match d’ouverture de la CAN 1992 à Dakar. Les Nigérians avaient marqué les premiers mais Bocandé avait offert l’égalisation aux siens avant que le Sénégal n’encaisse le but de la défaite en fin de match. En ces moments de profonde tristesse je tiens en mon nom propre, en celui du Comité exécutif de la CAF et de tous les amoureux du football en Afrique à adresser à la fédération sénégalaise et à celle du Nigeria ainsi qu’à tous leurs supporteurs nos condoléances les plus attristées."
Sunday Oliseh (ancien coéquipier et international nigérian) : "Aujourd’hui je ne crois pas que nous ayons un buteur approchant même son talent. Pour ma génération, il a été ni plus ni moins celui grâce à qui nous avons tant gagné, grâce aux buts si importants qu’il a inscrit."
Joel Muller (ancien entraîneur du FC Metz) : "Jules Bocandé était un garçon remarquable. Il était d’une grande amabilité, disponibilité, il avait toujours le sourire. C’était un des grands joueurs que le FC Metz a connus aussi bien au niveau du talent que de la personnalité, du caractère. Il était très charmant et aimait bien la vie. Malheureusement elle l’a quitté très tôt."
Amara Traoré (ancien international et sélectionneur du Sénégal) : "C’est une réaction de tristesse, de lourdeur et de perte… Jules c’était le grand frère, l’idole ! Je me rappelle quand j’ai signé mon premier contrat professionnel à Bastia. J’avais marqué trois buts, et Onze Mondial avait titré : ’Jules Amara Traoré’. C’était surtout un symbole. J’ai joué avec lui en équipe nationale, c’était aussi mon sélectionneur. J’ai eu l’occasion de discuter avec lui juste avant la CAN. On parlait toujours de football. Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais bouleversé à l’image de tous les Sénégalais."