Pour Une Poignée De Dollars

genre: western
année: 1964
durée: 1h35

l'histoire: Deux bandes rivales, les Baxter et les Rojo, qui font de la contrebande d'alcool, se disputent la domination de la ville de San Miguel. Un étranger, vêtu d'un poncho, arrive dans cette petite ville et s'immisce entre les deux bandes.

la critique d'Alice In Oliver:

Attention, film culte ! J'ai nommé Pour Une Poignée de Dollars, réalisé par Sergio Leone en 1964, qui constitue également le premier volet de la trilogie du dollar.
Il sera suivi par ...Et pour quelques Dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand, respectivement sortis en 1965 et 1966.
Au niveau du casting, ce western spaghetti réunit Clint Eastwood, Gian Maria Volonté, Marianne Koch, Wolfgang Lukschy, Sieghardt Rupp, Antonio Prieto et José Calvo.

Pour l'anecdote, c'est Richard Harrison qui devait interpréter le héros principal, mais ce dernier recommandera Clint Eastwood à Sergio Leone parce qu'il savait monter à cheval. A noter également que Sergio Leone réalise le film sous le pseudonyme de Bob Robertson en hommage à son père.
Pour le reste, Pour Une Poignée de Dollars est un remake de Yojimbo d'Akira Kurosawa. Hélas, Sergio Leone oubliera de le mentionner.

Ce qui lui vaudra un procès en 1966, d'autant plus que le film remporte un immense succès à travers le monde.
Sergio Leone impose son style et sa mise en scène en bouleversant les codes du genre. Tout d'abord, il y a la superbe musique d'Ennio Morricone, parfaitement identifiable, qui donne une véritable ambiance à ce western de facture classique.
Enfin... classique... Tout du moins, en apparence.

Le film suit la trajectoire d'un héros atypique (Clint Eastwood) et anonyme, qui débarque dans une petite ville, San Miguel, et se retrouve dans une guerre entre deux clans. C'est un personnage solitaire, un homme redoutable et tireur d'élite, maniant le révolver avec une rapidité déconcertante.
Dès les premières minutes, l'homme sans nom tue cinq pistoleros en quelques secondes, ces derniers ayant eu le malheur d'effrayer son cheval.

A partir de ces différents éléments, Sergio Leone décrit un Ouest sauvage et criminel. Par exemple, à San Miguel, personne ne meurt de vieillesse, à l'exception d'une seule tombe ! En gros, tout le monde meurt un jour ou l'autre sous les balles.
Ensuite, le film peut s'appuyer sur un excellent casting. Le héros interprété par Clint Eastwood marquera largement les esprits.
Pourtant, ce dernier n'a rien d'un enfant de choeur.

Certes, sur sa route, il sauvera un couple et leur jeune enfant. Mais cet homme sans nom agit également par intérêt.
C'est ce dernier point qui permet de différencier ce western des classiques habituels, permettant ainsi de sortir d'une certaine morale un peu redondante.
Enfin, le film brille également par sa mise en scène. Sergio Leone multiplie les cadrages et les gros plans sur les visages, notamment dans la dernière demie heure du film, à couper le souffle. Bref, un masterpiece, un western essentiel et un classique du cinéma, qui annonce une trilogie de rêve, dans la lignée de ce premier volet.

Note: 18/20

Pour une poignee de dollars extrait