La Bourse de Paris repartait dans le rouge jeudi matin, incapable de rebondir après des résultats d’entreprises mitigés et face à la situation critique de la Grèce et du secteur bancaire espagnol.
A 09H45 (07H45 GMT), le CAC 40, qui avait ouvert en timide hausse, cédait 0,13% à 3.114,66 points.
« Le fil rouge de la séance reste l’incertitude politique grandissante en Grèce », commente Cameron Peacock, analyste chez IG Markets.
Athènes restait dans l’impossibilité de former un gouvernement. Les investisseurs craignent que le triomphe électoral des partis opposés à l’austérité ne mène à un arrêt du versement de l’aide internationale, qui provoquerait un défaut de paiement de la Grèce voire une sortie du pays de l’euro.
La Grèce va recevoir ce jeudi 4,2 milliards d’euros sur les 5,2 milliards que ses créanciers devaient lui verser à cette date, ces derniers estimant que le pays n’a pas besoin du milliard restant dans l’immédiat.
« Athènes devrait être à court de liquidités dès le mois de juillet si elle n’obtient pas d’autres versements », prévient M. Peacock.
La situation en Espagne pesait aussi sur les échanges.
« La nécessité d’accélérer la restructuration du secteur bancaire espagnol, alors que la dépendance aux prêts de la Banque centrale européenne atteint des sommets, complique encore la donne », notent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Le gouvernement espagnol « va prendre le contrôle » de Bankia, 4e banque du pays qui croule sous les actifs immobiliers risqués.
ArcelorMittal progressait de 3,31% à 12,79 euros. Le géant de la sidérurgie table sur un meilleur premier semestre, après avoir commencé à redresser ses résultats, avec un petit bénéfice de 11 millions de dollars au premier trimestre.
Peugeot était en tête de la cote (+5,32% à 8,57 euros), porté par UBS, repassé à l’achat sur le titre.
Hors CAC 40, JCDecaux chutait de 8,60% à 19,17 euros. La société a annoncé un ralentissement de sa croissance organique au second trimestre.