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Abolir l’avortement ne met pas en danger la vie des femmes

Par Oratoirenotredamedefatima @nd_fatima

L’avortement est souvent défendu comme un composant essentiel de la santé des femmes, comme si la grossesse et l’accouchement dans nos pays développés représentaient encore des risques vitaux. Les défenseurs du meurtre de l’enfant à naître affirment cela mais restent néanmoins très silencieux sur les données qu’ils ont à leur disposition. Pourquoi?

Une nouvelle étude sur la mortalité maternelle au Chili publiée cette semaine dans la revue PLoS One leader indique que « le statut juridique de l’avortement ne semble pas être lié aux taux globaux de mortalité maternelle ». En 1989, l’avortement y a été déclaré illégal par une des lois les plus restrictives du monde.

Selon Elard Koch, de l’Université du Chili, et ses collègues, l’étude « fournit des preuves montrant qu’interdire l’avortement n’est pas nécessairement équivalent à la promotion de l’avortement à risque, en particulier en termes de morbidité et de mortalité maternelles. L’interdiction d’avortement au Chili en 1989 n’a pas provoqué une augmentation du taux [de mortalité maternelle] dans ce pays. Au contraire, après l’interdiction d’avortement, le TMM a diminué de 41,3 à 12,7 pour 100 000 naissances vivantes, soit une baisse de 69,2% en quatorze ans. Entre 1961 et 2003, le taux de mortalité est passé de 47,9 pour 100 000 femmes en âge de procrée à… 0,72 pour 100 000 !

L’article risque bien sûr d’être sujet à controverse dans les guerres d’avortement sans fin que se livrent les pro-vie et les pro-mort dans les pays développés. La prise en charge de l’avortement est basée sur deux hypothèses : le « droit » des femmes et la « santé reproductive » des femmes. L’analyse de Koch suggère que la deuxième hypothèse peut être très certainement erronée.

« L’absence de corrélation entre la mortalité maternelle élevée et l’interdiction de l’avortement observé dans cette étude confirme les observations circonstancielles faites en Europe. Les taux les plus faibles de mortalité maternelle en Europe sont dans des pays comme l’Irlande, Malte et la Pologne, où l’avortement est interdit. Le Chili possède lui aussi un des plus bas taux de mortalité maternelle dans le monde, ce qui fournit la preuve que la légalisation de l’avortement n’est pas nécessaire afin de réduire la mortalité maternelle. »

Alors que cette démonstration devrait suffire à clore le débat, nul doute que les défenseurs de l’avortement continueront à avancer ce type d’argument. La réelle motivation des pro-ivg n’est pas de protéger les femmes mais de s’assurer le contrôle de la reproduction de la population.


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