Comme tous les mercredis après-midi, entre deux cours, je consacre une heure à la BD dans la bibliothèque de mon lycée. Il est rare que je ne trouve pas mon bonheur, car mon manque de culture en ce domaine m'entraîne dans une soif insatiable de découverte. Cette bande-dessinée, j'en avais entendu parler (à croire que j'entend parler de tout, ma parole) avec moult compliments, notamment de la fameuse Pénélope Bagieu aux goûts depuis longtemps classés comme "à suivre" dans mon cerveau. Polina, l'histoire en noir et blanc d'une danseuse, de 6 à 26 ans environ - son parcours, son histoire, son talent.
Ce qui m'a captivé chez Polina, c'est l'identification qui est possible avec elle. Pourtant son destin est on ne peut plus atypique, et puis c'est une fiction. Mais je me suis retrouvée dans les difficultés qu'elle éprouve (et qui m'ont rappelée celles de mes amies danseuses, véritables héroïnes à mes yeux), dans ses choix artistiques avec le problème de la fidélité au professeur de qui on a tant appris confrontée à la volonté de découvrir, à l'influence de ceux qui veulent vous entraîner avec eux pour être rassurés. Dans la jalousie et la malchance, lorsque Polina, blessée à la cheville, se voit remplacée dans un duo magnifique avec son petit ami.
Je suis restée captivée. A regret j'ai dû laisser l'histoire de côté, mais une heure plus tard j'étais revenue dans les rayons afin de finir cette bande dessinée formidable. Je vais désormais me tenir au courant de Bastien Vivès, et lire ses oeuvres précédentes. Merci à lui, en tout cas, pour ce moment si agréable.