Quelques années après la fuite de la planète M6-117, Riddick a toujours sa tête mise à prix et vole un vaisseau sur UV 6 en vue de se rendre à la Nouvelle Mecque. Là-haut, Riddick retrouve Imam qui lui explique alors le conflit menant les Hommes aux Necromongers...
La critique spatiale de Borat
Suite au succès de Pitch Black, David Twohy propose une suite à Universal qui dit banco et lui donne une enveloppe de 110 millions de $.
On est très loin des 23 millions du précédant volet. Vin Diesel reprend son rôle en s'investissant davantage, puisqu'il a également la casquette de producteur. Keith David est également de retour dans le rôle d'Imam, s'ajoutant à Karl Urban, Colm Feore, Thandie Newton, Alexa Davalos, Judi Dench, Linus Roache et Nick Chinlund. Pour ce film, Twohy veut faire plus ambitieux et en particulier aller vers le space-opera, histoire de toucher un public plus large. Malheureusement, ce sera un flop vu que Les chroniques de Riddick ne fera qu'une cinquantaine de millions de $ au box office.
Un flop qui n'empêchera pas de mettre en boîte une nouvelle suite, plus modeste, qui sortira d'ici l'an prochain.
Comme je le disais dans mon article précédant, ce flop se révèle crédible du fait que Riddick ne soit vraiment pas un personnage connu malgré que Vin Diesel l'incarne et ce malgré qu'un jeu-vidéo soit produit dans la foulée.
De plus, Pitch Black était un film pas très cher et peu célèbre.
A vrai dire, Les chroniques de Riddick est un pur fantasme pour les fans. De plus, on n'est vraiment pas face à une vraie suite directe mais plutôt une séquelle. Le personnage de Riddick a un peu changé.
On a plus de sympathie pour cet anti-héros que l'on connaît plus pour être un salaud de première (souvenons nous du final où il empalle Radha Mitchell pour la livrer au monstre). Certes c'est toujours un tueur mais Twohy lui donne un aspect plus moral et moins sadique. Plus de méchanceté à proprement gratuite sans compter qu'il semble avoir dorénavant des valeurs.
Ainsi, quand un de ses proches est touché, il saigne celui qui a commis l'acte. C'est le cas après la mort d'Imam mais également dans le final que je ne révèlerais pas. De plus, Riddick se retrouve face à des ennemis de taille, les Necromongers, des guerriers venant d'un autre univers et voulant soumettre les populations humaines à leur joug. Mieux armés, plus violents et pas gentil du tout.
Dans ce volet, pas de créature menaçante mais bel et bien des tueurs en puissance.
Des cocos qui ne font pas dans la dentelle mais dont certains commencent à avoir des doutes. C'est le cas de Vaako, un necromonger manipulé par sa femme (attention les machos vont être de sortie!), une belle femme particulièrement persuasive et gouvernant son homme notamment pour faire l'amour (je ne vous fais pas de dessin). Elle le mène directement à la rebellion et à sa déchéance.
Les chroniques de Riddick se révèle plus complexe au niveau de son intrigue (en même temps, ce n'était pas dur) et pose définitivement l'univers de ce personnage atypique. Par ailleurs, on voit qu'au niveau des effets spéciaux, le budget est largement plus conséquent et certains passages s'avèrent impressionnantes tels que la bataille de la Nouvelle Mecque. Par contre, certains effets au niveau des bastons s'avèrent limite prétentieux. Néanmoins cette suite se révèle supérieur à son modèle assez aidé par un Vin Diesel pour le moins impeccable et ce malgré quelques cabotinages de la part de ses collègues. Et dire que quand je l'avais vu la première fois, j'avais parlé de navet.
Comme quoi, il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis.
Une suite plus réussie et fouillée.
Note: 16/20