J’ai appris récemment la sortie du livre de Ruben qui a participé l’année dernière à un diner presque parfait et cette année à Top Chef, saison ?.
Vous l’aurez donc compris, que se soit TF1 ou M6, je ne regarde pas ce genre d’emission et pour faire simple, je ne mate pas la télé mise à part mes petits films sur canal plus et Cuisine TV quand ça me prend.
Quelle ne fût pas ma surprise en apprenant la sortie de ce livre … 18 ans et déjà mis au rang des meilleurs vendeurs et pompes à fric.
Un livre de plus qui soit dit en passant m’a l’air plus qu’honorable mais qui en ce qui me concerne ne m’interesse aucunement.
Je l’ai feuilleté ce livre, je suis allée jusqu’à Virgin et qu’elle ne fût pas mon étonnement (encore !) de voir sur les bancs de la librairie, au côté de Ruben, Pierre Sang, Stéphanie Le Quellec, sans oublier les livres de Top chef sur les verrines, le chocolat, les bouchées, les petits budgets et j’en passe.
Dans le rayon, une mère et sa fille en quête de ce genre de livre et là, je me suis demandée si le groupe M6 était en faillite et ce que signifiait vraiment de nos jours le mot Chef ? Que représentait pour les téléspectateurs ces personnes qui cuisinent sans relâche derrière les caméras.
On pourra me dire que je suis super mal barrée pour produire ce genre de billet parce que je ne cuisine pas (j’assume, je préfère la pâtisserie), que je n’ai pas de restaurant (je suis pauvre), que je suis jalouse (ah, bon ?), que je ne vais pas me faire que des amis dans le milieu (ça tombe bien, j’ai pas d’amis !) et j’en passe mais, j’ai ce droit, qui s’appelle la liberté d’expression, de donner mes impressions sur cette overdose télévisuelle et litteraire de bouffe.
Alors, moi, ce que j’en pense c’est qu’il y’a énormément de petits chefs, là au coin des rues, dans des lieux insoupçonnés, derrière une porte grinçante, dans un cadre qui paye pas de mine, dans un village de campagne perdu au fond de la France et qui vous font rougir le palais à la première bouchée.
Je n’ai pas besoin de fantasmer sur des chefs, chez qui, je n’irais jamais.
Je n’ai pas besoin de les considérer comme des pseudos stars parce qu’ils passent sur petit écran ou sortent un livre culinaire (un de plus !).
J’ai besoin de sortir de chez moi, de me promener dans les rues, de pousser une porte et de découvrir.
J’ai besoin de vrai, d’unique et d’authentique.
J’ai besoin de me dire qu’ils sont passionnés mais des vrais passionnés.
Aujourd’hui, j’ai trois projets professionnels autour de la pâtisserie qui trainent dans ma tête et, je me demande, en voyant la transformation du monde culinaire via les médias et la presse, s’il sera possible un jour de les mettre en place sans connaitre du beau monde à Lyon ou dans le domaine culinaire, en étant seule à élever mes enfants, en n’ayant pas participé à une émission de télé, ni même écrit un livre de cuisine.
Je n’ai pas ce sentiment aujourd’hui qu’il reste beaucoup de passionnés, simples, sans chichis qui priment la qualité à la notoriété.
Dommage …