Mais…. Que va faire François HOLLANDE ?
Les représentants syndicaux de l’aciérie ArcelorMittal de Florange se sont dits déçus par les déclarations de la direction sur l’avenir des deux hauts fourneaux de l’usine, à l’arrêt depuis sept mois, à l’issue d’une réunion mardi à Luxembourg.
Le numéro un mondial de la sidérurgie a indiqué qu’il pouvait répondre à la demande en acier sans faire tourner les hauts fourneaux lorrains, qui redémarrerait «dès que les conditions de marché» le permettraient.
«Cela n’est pas satisfaisant, c’est la réponse que l’on nous fait depuis des mois alors que nous espérions avoir quelque chose de plus concret», a expliqué Jacques Minet, secrétaire CFDT de l’usine de Florange.
«Clairement, il n’y a pas de volonté de faire redémarrer» les hauts fourneaux à l’arrêt depuis octobre 2011, a-t-il ajouté, s’estimant «déçu par la langue de bois» des dirigeants d’ArcelorMittal, engagée dans un «dialogue de sourds» avec les représentants syndicaux.
Le responsable de la CGT, Jean Mangin, a pour sa part dénoncé le «mépris» du patron du groupe, Lakshmi Mittal, qui «n’a pas l’honnêteté de venir nous voir (…) alors qu’il prône le dialogue social».
Les syndicats ont été reçus par Henri Blaffart, vice-président d’ArcelorMittal pour les aciers plats en Europe, et Willie Smit, le directeur des ressources humaines en marge de l’assemblée générale du groupe à Luxembourg. M. Blaffart leur a répété que Florange redémarrerait «dès que les conditions de marché le permettront».
Les dirigeants d’ArcelorMittal ont affirmé mardi qu’ils continuaient à examiner l’évolution de la situation économique pour éventuellement décider d’une relance de hauts fourneaux. Une décision sera prise «pendant l’été», a dit devant les actionnaires le directeur financier, Aditya Mittal.
ArcelorMittal «cherche la rentabilité à très court terme au détriment de l’aspect humain», a estimé Jean Mangin, accusant le groupe «d’orchestrer une fermeture définitive» de Florange.
Les syndicats, qui se retrouvent mercredi matin pour décider des actions à venir, veulent «interpeller» le président élu François Hollande, qui avait effectué une visite de soutien aux salariés pendant la campagne. «Il va falloir une vraie volonté politique pour prendre des décisions» en faveur de la relance du site lorrain, a-t-il dit.