“Il ne peut y en avoir qu’un.”

Au premier tour des présidentielles le 21 avril dernier, à Papeete à l’école de Mamao transformée en bureau de vote, il s’est passé quelque chose d’étrange. Vous avez vu ou entendu parler des débats du premier tour auxquels les soutiens officiels aux candidats ont été invités. Dans ce cadre nous avons pu entendre Teiva Manutahi vanter les qualités de l’illustre vrai-faux inconnu Dupont Aignan dont il était le représentant officiel !

Chacun de nous a vu le jour de ce vote, des oranges et des mauves à proximité des bureaux de vote quelque soit la commune. Les oranges supportaient officiellement Sarkozy, tandis que les mauves supportaient leur petit candidat. Sauf qu’à Mamao, les oranges appelaient ouvertement à voter qui ?

Sarkozy ? Non… Dupont Aignan !

Vous ne rêvez pas, j’ai bien écrit Dupont Aignan !

Que pensez de cela ? Que les mannequins oranges présents faisaient cela de leur propre initiative ? Bien sûr que non ! Analysons cette stratégie mise en place par le parti des fei, qui naturellement démentira, bien que la semaine du meeting de Villepinte, le Tahoeraa ait plaqué Villepin pour Sarkozy tout en passant voir Hollande avant ce fameux meeting !

Nous savons la grande, que dis-je, l’incommensurable capacité de stratégie du grand Gaston. Nous pouvons imaginer qu’il voulait faire croire au président de Porinetia Ora que les 2000 voix obtenues par son candidat seraient celles sur lesquelles il pourrait s’appuyer aux législatives, et ainsi plomber le premier tour de Teiva !

Nous pouvons imaginer une autre hypothèse.

Il voulait plomber le vote pour Nicolas Sarkozy qu’il n’aimait pas, secret de polichinelle, et ainsi favoriser l’avènement de Hollande tout en faisant croire qu’il était fidèle à l’UMP… Cela peut paraître tiré par les cheveux mais connaissant l’intelligence politique de l’immortel highlander polynésien, qui avait déjà floué les comités de soutien à Sarkozy lors de la venue de Baroin, cette hypothèse est plausible. Ainsi il serait passé de Sarkozy à Dupont Aignan pour faire élire en réalité Hollande, dont il a en commun avec lui, la même couleur orange (lol) et l’envie du pouvoir :

   “Il ne peut y en avoir qu’un.”

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