L'indécision demeure toujours au sein de la planète finance, c'est alors qu’une question se pose : La lutte contre l'austérité relève t-elle du génie ou de la folie ?
Il s'agit là d'une question que l'Europe tente d'éviter depuis le début de la crise en prenant des mesures dites "pansement", mais la situation actuelle requière une réponse rapide. Il y a deux écoles politiquement opposées qui proposent des arguments très différents pour favoriser la reprise économique : d'un côté nous avons les partisans de la relance par l'investissement public, et de l'autre côté les partisans de la dérèglementation et de l'ultralibéralisme.
Quel choix entre Charybde et Scylla ? (Coup du sort ce sont des personnages de la mythologie grecque)
La relance par l'investissement coûte cher, car dans l'état actuel des choses il faudra que les pays empruntent pour financer ces investissements, ce qui au final se traduit par une croissance réelle faible ou nulle lorsque l'on fait le ratio dette/PIB, nous pouvons même parler de croissance artificielle car cela s'apparente à une mesure de type LTRO ou Quantitative Easing qui pour le moment font un flop monumental.
Les ultralibéraux européens militent eux pour un assouplissement des règles du marché du travail et de la fiscalité, ce qui leur permettrait avoir plus de flexibilité sur l'embauche et les licenciements. Les dérives issues de ce système sont bien connues, car c'est de cette politique que découle la crise des subprimes. Elle reste cependant la moins coûteuse à mettre en place et à des effets très rapides.
Ce soir Wall Street privilégierait la deuxième option en raison peut-être de la position de force qu'occupe l'Allemagne en Europe et qui s'oppose fermement à l'augmentation des déficits et des dettes. La prochaine échéance qui permettra certainement plus de visibilité sur l'avenir économique mondial est fixée au 23 Mai avec le sommet européen qui trouvera peut-être la solution entre austérité et croissance.
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