Colloque "Se révolter au 21ème siècle" : dernier rappel

Publié le 08 mai 2012 par Egea

Dépêchez vus de vous inscrire (clôture des inscriptions jeudi midi : s'inscrire ici) au colloque "Se révolter au 21ème siècle" qui aura lieu le lundi 15 mai en amphi Desvallières à l’École militaire. Cidessous, le dernier programme avec les titres exacts des interventions, et leurs idées maîtresses !

Ouverture des portes à 8h30. Attention, il faut passer le filtrage de l'école militaire (prévoir pièce d'identité) puis cinq minutes pour se porter à l'amphi Desvallières).

8h45 Introduction du colloque par Christian Harbulot, directeur de l'Ecole de guerre économique

Matin : des "vieilles" aux "nouvelles" révoltes

1. 9h00 : TR1 les révoltes « traditionnelles » qui subsistent présidée par Frédéric Charillon, directeur de l’IRSEM, professeur à l’Université d’Auvergne : La « traditionnalité » de ces révoltes tient-elle seulement à leur ancienneté/motivation/racines ? n’y a-t-il pas eu des adaptations et si oui lesquelles pour qu’elles demeurent virulentes ? Enfin, quels réseaux extérieurs ces révoltes ont-elles organisée ?

  • a. L'Inde à l'heure du mouvement naxalite : de la révolte à l'insurrection (JL Racine, CNRS, EHESS). Crises identitaires, mouvements sociaux, agitations non-violentes, séparatismes frontaliers : l'Inde est habituée aux contestations de toutes formes. Avec l'expansion du mouvement naxalite, elle réinscrit toutefois dans l'histoire la voie révolutionnaire insurrectionnelle portée par l'idéologie maoïste. L'étrange évolution des maoïstes du Népal, arrivés au pouvoir mais sans s'y agripper, n'a qu'un impact mesuré sur un mouvement qui traduit surtout les lacunes des politiques de développement mises en oeuvre par la plus grande démocratie parlementaire du monde.
  • b. Anciennes et nouvelles révoltes en Amérique Latine (JJ Kourliandsky, IRIS)
  • c. Révoltes africaines (Nigéria et Soudan), du pétrole à la religion (A. Gnanguenon, IRSEM)
  • d. Hmong, des années 1950 à aujourd’hui (F de Saint Victor, AGS) : En trois temps : employés (France et US), traqués (Laos et Vietnam, abandonnés (par la thailande ainsi que le poids de la diaspora)...
  • Débat avec la salle - Pause

2. 11h00 : TR2 : les nouvelles révoltes présidée par Jean Dufourcq, rédacteur en chef de la Revue Défense Nationale, directeur de recherche à l’IRSEM, membre de l’académie de marine : Les données structurelles (alphabétisation, démographie et emploi) sont-elles les seuls déclencheurs de ces révoltes ? quelle influence des réseaux dans la mise en œuvre de ces révoltes ? que cherchent vraiment les révoltés : liberté politique, développement économique, impartialité de la justice, ouverture sociale ? selon quel modèle (occidental ou émergent) ?

  • a. La vague verte iranienne : pourquoi le blocage perdure (A. Amir Aslani, avocat)
  • b. les soulèvements révolutionnaires dans le monde arabe, de l'Oumma à la fitna (JB Beauchard, IRSEM, CCMO, AGS)
  • c. Le mao-islamisme (Gérard Chaliand géostratégiste) : Les mouvements islamistes du type des frères musulmans ressemblent étrangement, dans leur technique de propagande auprès des populations ressemblent étrangement à celles des marxistes léninistes et aux maoïstes d'autrefois. Ces techniques fondées sur la durée et le travail de masse l'emportent de loin sur les insurrections urbaines et autres éruptions violentes
  • d. Les femmes et les révoltes (Irène Eulriet, IRSEM)
  • Débat avec la salle - Déjeuner

Après-midi : Des révoltes occidentales ?

3. 14h00 TR 3 : les cyber-révoltes présidée par Dominique Wolton Le cyberespace n’est-il qu’un instrument utilisé par des révoltés qui se seraient exprimés autrement ? ou à l’inverse, les possibilités du cyber génèrent-elles des révoltes d’un nouveau type ? enfin, les Etats manipulent-ils ces cyber-révoltes ?

  • a. Anonymous, une contestation 2.0 (Guillaume Grandvent, AGS) : L'usage généralisé par anonymous de modes opératoires novateurs et de toutes les ressources du web pour communiquer, recruter et promouvoir leurs idées.
  • b. De l’information à la rébellion : grandeur et décadence de Wikileaks (Eric Hazane, AGS): De sa création en 2006 aux ennuis judiciaires de son égérie Julian Assange en 2010, c’est à dire au moment où Wikileaks atteint une reconnaissance mondiale, l’on peut s’interroger pour savoir dans quelle mesure Wikileaks serait l’expression moderne d’une forme de révolte. A l’instar d’un Ben Laden et d’Al Qaida, il est aussi possible se demander si l’identification d’un collectif à un leader charismatique ne compromet pas ses chances de survie. Et si, dans ce cas, Wikileaks n’aura été qu’un épiphénomène d’où seuls surnageront les images d’un Julian Assange péroxydé ou d’un soldat Manning au visage poupin et portant un uniforme sans doute trop grand pour lui.
  • c. Instrumentalisation publique de cyber-initiatives privées (Russie en Estonie et Géorgie, Etats-Unis dans les révoltes du Porche et Moyen-Orient....) (FB Huyghe, IRIS) : L'idée d'inspirer ou alimenter des révoltes hors de ses frontière -  par conviction ou habileté stratégique-  est tout sauf neuve. Mais à l'ère numérique, le soutien à une nouvelle forme organisationnelle et technique de révolte (numérique et en réseaux) plus qu'à un contenu change la nature du rapport sponsor/acteur.
  • Débat avec la salle - Pause

4. 16h00 TR4 : les simili-révoltes conservatrices ou consuméristes présidée par O. Kempf (P&P, AGS, égéa) : Un certain nombre de mouvements se déroulent dans le monde occidental : s’agit-il de révoltes conservatrices voulant préserver « le monde d’avant » ? S’agit-il de révoltes consuméristes voulant préserver un mode de vie ? s’agit-il de réactions à une mondialisation qui n’est plus mue par l’occident et qui menace les équilibres établis ?

  • a. Indignados espagnols et révoltés grecs : raisons économiques (N. Mazzuchi, EGE, Pomémos)
  • b. Tea Party vs « Occupons Wall Street », ou la crise comme facteur de révolte (Jeremy Ghez, HEC, Rand) : La crise politique actuelle aux Etats-Unis, ses conséquences à court et à long terme et ce qu'elle dit (peut-être) sur le monde occidental de demain)
  • c. Emeutes anglaises de l’été 2011 vs émeutes françaises de l’automne 2005. (Danièle Joly, Warwick university)
  • d. Révoltes écologiques (faucheurs OGM, gaz de schiste, …) (Hervé Kempf, journaliste spécialisé en écologie politique)

17h45 Conclusion synthèse Pierre Pascallon, président du club P&P (Participation et progrès)

18h00 : fin du colloque