Freaky garage punk from Bruxelles et garage rock, combiné avec a trashy 1960s punk sound, with raw folk and country melodies, il n'en faut pas plus à l'affiche pour voir surgir Екатерина II et sa cour, Kris et Vincent H, t'auras pas l'haleine fraîche en quittant le DNA!
Bémol majeur, le bloodsucker RickyBilly, un des seuls Molenbeekois ignorant le Ramadan, les suit à la trace, le spécialiste des intempéries du langage va à nouveau inonder ton poupin visage de balls of spits sentant le mégot en te narrant des aventures fictives qu'un cerveau, légèrement atteint, élucubre à longueur de journée!
20:30 White Fangs
Oublie Jack London, Rin Tin Tin, Rataplan, Lassie, Bessy, Snoopy , Laïka, Mirza ou le Youki...
Sur scène, un trio basse, batterie, guitare basé à Ixelles, pratiquant un garage rock brut et interlope exhalant de fortes senteurs de cambouis et de sueur.
Guitare ( un crack), chant: Bart De Vraantijk (Mean Things, Wild Zeros, Skeptics...) qui n'est pas bat(c)ave , ses souches sont à chercher du côté de la préfecture de Charente Maritime, la ville de Gédéon Tallemant des Réaux- basse, vocals, gueule d'angelot: Angelo Bedani ( Warm Toy Machine)- drums, t'as vu ma casquette, un échauffé, Charles, dit Nerveux, fier de l'être( Thee Marvin Gays).
Les blancs crocs ont amené leurs fans chahuteurs et mutins, résultat: un concert légèrement bordélique, pas évident de rester concentré sur son sujet, lorsqu'on te canarde de gobelets ou t'invective en te traitant de lopette ou autre qualificatif élogieux.
Les White Fangs ont sorti une split-cassette ( avec Teenage Moonlight Borderliners) chez Frantic City Records, le produit est sold-out!
Un premier punk/garage turbulent ' Sick and sad', suivi d'une plage rageuse, scandée et répétitive ' Second rate', ça cogne mauvais.
Pas le temps d'avaler une lampée de mousse, Charel a déjà amorcé ' Dark side of my mind' presque aussi planant qu'un titre des Pink Floyd, riffs agressifs et drumming pesant, pour la dentelle, tu changes d'adresse.
Intro ronronnante à la basse, l'arbitre demande un temps mort, reprise des hostilités, le catchy ' Too much to bear' .
Tu tapes du pied, ta tête headbange, c'est excellent pour la santé, tes tympans, toutefois, rechignent à partager l'enthousiasme général.
Bon, avec un baffle à 10 cm, tu peux les comprendre.
Quelques riffs bluesy/surf pour 'Can't get it better' , tu viens de remarque que la guitare arbore un T-shirt de Roky Erickson, tu te disais bien que le machin sonnait 13th Floor Elevators.
' I don't wanna die again' pour Jésus, puis le speedé ' Wrong Numbers'.
Place au saturé ' Shit happens' , puis boum, boum, boum, pan, pan, pan, ça canarde sec ' Drug War' .
Damien, c'est mieux sans tes baguettes...Merde, je croyais qu'il s'appelait Charles... le Nerveux balance ses sticks dans le public: 'Im so glad', on me les a rendues!
Carnaval face à la scène, une guitare métallique ébauche ' When everything's gone', le chien-loup achevant le gig avec ' Loaded' chargé d'effets wah wah pas nets.
Pas mal, te murmure Catherine!
Effectivement, madame!
La bière coule à flot , sous le noir plafond stagnent de piquantes volutes de fumée, c'est sûr on va pas d'applaudir quand tu t'introduiras dans le lit conjugal.
21h30' Demon's Claws
Jeff Clarke :voix, guitare ( The Cut Offs- Hell Shovel) - Ysael Pepin (aka Le Lutin): basse ( Chocolat) - Pat Météor: guitare et Brian Hilderbrand: drums ( Chocolat) .
Trois full CD's : 'Demon's Claws' - 'Stan's Little Pet Pig' et ' The Defrosting of...' + un live et deux vinyles ( des démos).
Pas de setlist, on travaillera à l'inspiration!
Une longue intro drums et guitare psyché/blues, le formidable ' Fed from her hand' sentant bon les Animals du temps d'Eric Burdon ou les Black Lips, pour les jeunes pousses.
Brian ne nous laisse pas le temps de marquer notre enthousiasme, il attaque un garage punk underground et binaire, suivi de 'Lazer Beams' naviguant dans les mêmes eaux raw rock'n roll sans fioritures.
Changement de registre avec 'Trip to the clinic' , jangly guitars, arrière-plan country psychédélique: les Byrds sous-produits. La suivante parcourt les mêmes sentiers poussiéreux, Johnny Cash going garage, certains les comparent à leurs compatriotes The Sadies, on les rejoint!
' Gonna get together' ( un titre chaotique extrait du 'Live in Spring Branch') décide le drummer en partant au galop.
La perle countrysante ' Anny Lou' tient beaucoup des vieux Rolling Stones, après ce moment de nostalgie le démon ressort ses griffes et appuie méchamment sur la pédale d'accélération pour envoyer un punk agité ( en l'absence de playlist, on avance 'At the disco').
Du garage Ennio Morricone ' Hunting on the 49' avec un superbe doublé de guitares.
Time for a quiet psych-country track, presqu'un slow, moment qu'ont choisi deux dégénérés, légèrement imbibés, pour s'affaler sur scène au pied de Jeff et mimer un coït décadent, le quartette ignore superbement pour poursuivre son slow ( 'Weird Ways') aux touches Neil Young.
Conciliabule, Gilbert Bécaud en ligne: et maintenant?
Le peuple veut du dirty rock, le client est roi: feu!
Deux dernières salves bien vicelardes et bouillantes ( peut-être 'Behind the Barn' (?) et ' 1000 rounds') pour mettre un terme à ce set de 40'.
Le DNA s'excite, exige un bis.
It's a quarter past ten, you know, the police...
Rien à branler des poulets, vocifère la foule.
Les Canadiens ramassent leurs jouets pour éviter l'émeute et attaquent un rappel, 'All three eyes', sur la lancée, le drummer se dit qu'un petit dernier pour la route ce serait sympa, le DNA a droit à un petit surf made in Montréal, 'Mona's Lunch', avant la vente de la marchandise à ceux qui ont encore du blé.
Donc pas à RickyBilly, qui s'était caché dans les lieux d'aisance au moment où le responsable venait ramasser le droit d'entrée!