Cette difficile entreprise débute déjà par une autre vision de l'institution muséale. Dans son récent interview, la journaliste Maud Fontanel indique : "L'entrée du MRAC commence dans la rue, une toute petite ruelle du centre de la ville. Aux abords du théâtre Notre-Dame, édifice religieux du XIVème siècle, un post-it géant, des vélos d’appartement et des graffitis nous accueillent… En passant la porte, non seulement vous ne payez pas, mais en plus, l’artiste vous donne une pièce : « pourquoi pas ? Le musée appartient à tout le monde, il doit être gratuit et donner un centime à chaque visiteur permet de prouver qu’on peut le faire » nous explique Paul Silve." Pour le plasticien, la création contemporaine doit être gratuite.
C'est ensuite toute une série d'oeuvres du plasticien qui se déroule aux yeux des visiteurs. Première escale : Le jardin marseillais, vous l'aurez peut-être compris le principe du jardin japonais revisité. L'artiste s'amuse : " Là, j’ai remplacé les objets par des boules de pétanque aux couleurs de l’OM, le château de sable représentante la Bonne Mère et à la place de la Vierge, j’ai mis une cagole avec un pistolet…Je voulais une kalachnikov mais je n’ai pas trouvé !" *
C'est donc apparemment un art aux clés de lecture plus accessibles que revendique l'artiste. Mais l'oeuvre est-elle compréhensible par le commun des mortels sans la médiation humaine de l'artiste ?
A chacun d'en faire l'expérience pour l'affirmer. L'exposition est visible jusqu'au 26 mai et sera ensuite réagencée par l'artiste pour la saison estivale où il y a fort à parier, que l'installation du plasticien inspirée de L'origine du monde de Gustave Courbet aura une place de choix, visible depuis l'entrée, dixit Paul Silve...
Pour aller plus loin :
* Propos recueillis par Maud Fontanel pour mlactu.fr