Riche de plus d’un millier d’années de traditions, d’expériences et de savoir, fortement influencée par l’environnement si particulier de l’Himalaya et des hauts plateaux, la culture tibétaine est hélas menacée de disparition depuis l’occupation du Tibet par la République Populaire de Chine.Du fond de son exil en Inde, le Dalaï Lama met tout en oeuvre pour la préserver et la transmettre aux jeunes générations, garantes de la survie, de la cohésion et de la richesse du peuple tibétain.Nous lui laissons la parole :
« Le parcours que j’effectue avec les tibétains nous entraîne à lutter pour nos droits. Certains peuvent penser que cette lutte est uniquement politique. Il n’en est rien. Nous, les tibétains, nous sommes les héritiers d’une culture qui nous est propre, à l’instar des chinois qui ont hérité de la culture de leurs aïeux. Nous respectons la culture chinoise qui remonte à tant de siècles en arrière. Toutefois, bien que nous éprouvions un profond respect pour les chinois, bien que notre lutte ne soit pas dirigée contre eux, les six millions de tibétains que nous sommes avons également le droit de maintenir vivante notre propre culture, aussi longtemps qu’elle ne blessera pas les autres. Sur le plan matériel, nous avons pris du retard. Mais dans le domaine des sciences de l’esprit et dans le domaine de la pensée, nous sommes riches. Nous, les tibétains, nous sommes bouddhistes et nous pratiquons le bouddhisme dans son intégralité. Aussi avons-nous le devoir de lui conserver sa forme active et vivante. Au siècle dernier, nous étions une nation paisible, animée par une seule culture. Aujourd’hui, et nous le déplorons, notre pays, notre culture, sont écrasés depuis ces dernières décennies. C’est au nom de l’amour que nous portons à notre culture, à notre pays, que nous revendiquons le droit de les préserver.
[…] Si nous souhaitons apporter notre contribution aux hommes de cette planète, il nous faut préserver notre culture et notre nation. C’est la raison pour laquelle je poursuis mon chemin. »
« Je vis quelque chose au loin et je crus que c’était un animal. Je m’approchai et m’aperçus que c’était un homme. Je m’approchai encore et je compris que c’était mon frère. »
Proverbe tibétain.