« Sur le “syndrome de la bedaine”, on s’est fait piéger, explique-t-elle à Télérama, assumant sa part d’autocritique (des extraits de ses JT sont diffusés dans le documentaire). On a fait partie, malgré nous, de la campagne de communication du labo. Cela pose des questions. Je l’ai dit à la journaliste, très compétente par ailleurs, qui avait réalisé les reportages pour le journal. Elle était médusée, écœurée. Depuis quelque temps, en conférence de rédaction, on est dix fois plus vigilants pour mieux détecter les plans com’. Avant de lancer un sujet “santé”, on se renseigne souvent auprès de deux ou trois médecins indépendants. Attention, je ne désavoue pas le travail que nous faisons dans le JT de 13 heures. Les deux exercices sont complémentaires. Mais cela fait du bien de creuser ces sujets sur la longueur, d’assurer une forme de droit de suite. »L’enquête, implacable, démonte les stratégies des labos, pointe les conflits d’intérêts, demande des comptes aux médecins. Egalement dans ce premier numéro, un portrait de Shanti Senthikuma, une Indienne de 34 ans vivant dans le Kerala, un Etat du sud ouest de l’Inde qui s’est battues pendant des années contre la compagnie Coca Cola qui, pour les besoins de production de son soda, privait la population d’accès à l’eau potable.Extrait :
Cash investigation : les vendeurs de maladie... = Telerama_BA