Joy est une femme énergique, qui recherche trop la perfection, et vient de se faire larguer par son fiancé. De son côté, Jack est tout le contraire, à tel point qu’il vient de se faire renvoyer de son travail par son propre père. Tout les oppose mais ils vont finir par se retrouver à Las-Vegas. Passant une soirée bien arrosés, ils se réveillent mariés. Sans se poser de question, ils décident de divorcer une fois rentrer à New-York mais quand Jack gagne le jackpot, tout change. Le juge les oblige à prouver qu’ils font tout pour que leur mariage fonctionne où ils ne verront jamais la couleur des 3 millions de dollars. Joy et Jack vont donc cohabiter, jusqu’à ce que l’un d’eux craque.
Oui, ce n’est pas un grand film, ni un blockbuster, mais cette comédie me fait toujours autant rire. On recherche parfois un simple divertissement, comme Jackpot.
On voit beaucoup de ces comédies américaines, en particulier vers 2008. Mais celle-ci est parvenue à tirer son épingle du jeu à mon sens. C’est frais, léger, drôle (ca parait bête mais c’est pas tout le temps le cas). N’étant pourtant pas fan des deux acteurs, je dois avouer que je me suis laissé « charmer » par ce couple et leurs querelles de faux amoureux. De coups bas en coups bas, chacun rivalise d’imagination pour prendre le dessus psychologique sur l’autre (le coup des toilettes ou de la course poursuite dans les rues en sont deux bons exemples). Le but du jeu est de divorcer et d’obtenir les 3 millions de dollars en prouvant la faute de l’autre.
Et tout commence dans la folie et la bonne humeur. Les deux protagonistes cherchent à exorciser leur malchance en partant dans une autre ville, le temps d’encaisser la mauvaise nouvelle qu’ils viennent d’avoir. L’un a été viré par son propre père et l’autre a été larguée et humiliée par son fiancé devant une trentaine d’invités. C’est dire que la poisse les suit. Alors qu’ils ne vivent pas dans le monde, et n’ont pas non plus plus les mêmes attentes de la vie, ils décident pourtant de partir à Las-Vegas en même temps (je sais, c’est un peu téléphoné mais ça passe), dans l’un des plus grands hôtels et de faire une virer au casino, étapes obligatoires dans leur besoin d’évacuer. La ville d’émeraude, du vice et des excès est un choix s’imposant à eux comme une évidence, pour oublier les aléas de leur existence. Avec leurs amis, ils partent donc pour un week-end du tonnerre.
Devant la machine du bonheur
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que leur mission est ultra remplie. Après un petit quiproquo, les deux se retrouvent obligés de partager la même chambre, qui donne d’ailleurs lieu à un grand moment. De plus, leur caractère est révélé en partie à ce moment, comme une sorte de rapport de force entre une adulte un peu trop sérieuse et un adulte pas encore totalement mûr. Lors de leur discussion dans le meilleur casino de la ville (où ils se déchainent et semblent enfin se lâcher), Jack parvient mieux à exprimer son point de vue, ce qui permet d’ailleurs à la jeune femme de s’amuser sans avoir peur des préjugés. Une nuit de folie en perspective.
D’ailleurs, à travers leurs péripéties, c’est bien l’évolution de soi qui est mis en avant. Joy cherche constamment la perfection et en devient trop rigide. Son fiancé la laisse et son patron ne parvient pas à l’apprécier, malgré ses compétences. Mais au fur et à mesure, elle finit par briser cette image, grâce indirectement au mode de vie alternatif de Jack. Ce dernier suit d’ailleurs le même chemin. Fainéant car incapable de reconnaitre sa propre valeur, il préfère abandonner. Il le dit lui-même: il a peur de perdre. Mais devant la détermination de sa « femme », il finit par vouloir lui ressembler et pour la première fois,n il tente d’avancer. Ils trouvent donc en l’autre ce qu’ils cherchaient et ce dont ils avaient besoin.
Jackpot est donc une bonne comédie, qui fait rire, sourire et même réfléchir car les problèmes des deux personnages sont des problèmes auxquels nous faisons parfois face. Dans la catégorie divertissement, la mission est ultra remplie.