Issu du viol collectif de sa mère, la belle Nour, Arezki ignore tout des constance de sa naissance. Elles lui seront révélées de façon brutale via son entourage et des chapitres "off" centrés sur quelques protagonistes de ce crime odieux:
"Nous vivions au coeur d'un système arabe où l'érotisme et la violence étaient les deux alibis d'une époque fondamentalement privée d'amour et qui trouvait dans l'échauffement sexuel une forme de compensation à son incurable sécheresse."
Tout est dit.
Finement ciselé d'une écriture choisie, travaillée, raffinée et dure à la fois, le roman aborde le thème de la répression sexuelle, du point de vue des hommes et d'une culpabilité traînée pendant plus de trente ans. De Paris à l'Algérie, le destin maudit les auteurs d'un tel saccage. Le plus rsurprenant est que ce - court- roman ait été écrit par une femme et qu'il ait échappé à ma vigilance lors de la rentrée littéraire...
L'ampleur du saccage, roman, Kaoutar Harchi, Actes Sud, août 2011, 120 pp, 15 €