Je pourrais me la péter. Grave. Ne serait-ce que pour avoir commis ce billet, en date du 29 septembre 2010… Ah, on n’était pas bezef, à l’époque, à croire en ce Hollande ! Ils étaient tous, les fous, derrière Dominique Strauss-Kahn. Et, comme de bien sûr, quand il tomba, ils se rangèrent, comme des moutons qu’ils sont, derrière le nouveau favori des sondages : François Hollande.
C’est à ce moment précis, que je le quittai. Pourquoi ? Tout simplement parce que je ne le reconnaissais plus. Mais je crois aussi, et très sincèrement, que la chute de DSK, a bouleversé ses plans. Sa stratégie. Ce n’était plus le même match. Et donc, peut-être, quelques temps, ce n’était plus le même homme.
Il y eut, tout de même, reconnaissons-le, un moment, désagréable, où le PS, et – plus étonnant pour moi – François Hollande, firent preuve d’arrogance. Il était urgent, à un petit niveau, le mien, de l’écrire, même avec hargne.
Nonobstant, il est compliqué sur Internet de faire comprendre, aux uns, aux autres, cette chose simple : on a le droit, et même le devoir, de rectifier un candidat, quand bien même se rapprocherait-il de vos convictions, quand il déconne, quand il est de mauvaise foi, quand il ment. Ce n’est pas pour autant qu’on vire sarkozyste (ou pire). Au contraire ! C'est se rendre utile. Me semble-t-il...
C’est, à ce propos, un peu désespérant. On aurait pu espérer qu’Internet offrît une autre perspective, que ce fût le lieu pour échanger des idées, débattre, progresser. Or, il n’en est rien. C’est encore une affaire de supporteurs, d’empoignades, un camp contre un autre, et peu importe alors la vérité, les enjeux... Internet est aussi aveugle que le monde dit réel. Aussi épuisant. Je dirais même – et c’est un comble – qu’il est déconnecté de la réalité, celle des gens, de tous les jours.
Nous, internautes, bouffeurs de politique, nous ne sommes rien d’autre que des bourgeois, des privilégiés. D’une certaine façon. Des épargnés. Pas sûr que nous en fassions quelque chose de bien constructif. Rien ne l’est quand on vit avec des œillères. Accrochés, quoi qu’il se dise, quoi qu’il arrive, qui à son rocher de droite, qui à son rocher de gauche. Et j’en passe !
Bref, je n’ai aucun problème, et n’en aurai jamais aucun, à souligner positivement telle proposition, qu’elle vienne d’un camp ou d’un autre. Peu me chaut qu’on me traitât, en retour, de ceci, de cela. La belle affaire ! Je ne suis pas un partisan, et ne le serai jamais.
Quant à la gauche, celle que j’aime, elle n’est pas prête de resurgir. D’avoir pignon sur rue. Si tant est qu’un jour, un seul, elle l’ait eu. La gauche, ce n’est même pas Mélenchon. La gauche, dans ce pays, elle n’existe plus. Depuis longtemps. Celui qui ne sait pas cela n’a, alors, rien compris au monde qui l’entoure, et à celui qui se radine.
Quoi qu’il en soit, depuis dimanche, nous avons un nouveau président.
Je crois connaître, un peu, l’homme. Je le sais honnête. Mais ça ne suffira pas. Il faudra bien du talent, et bien du courage, pour panser ce pays.
Déjà.
Ensuite de quoi, le plus dur commencera.
Le plus dur, vu le contexte ; vu, aussi, le faible score réalisé. Car en tenant compte des blancs, des nuls et de l’abstention, François Hollande ne réunit que 39,084% des inscrits. Seul, Georges Pompidou, en 1969, aura fait moins bien (37,51%). Voilà qui devrait, normalement, inciter les uns, les autres, à la plus grande des modesties. Itou, à la prudence.
Quant au reste, il est : ICI