Le tournoi n’avait même pas commencé que déjà il suscitait la polémique chez les joueurs. En cause, un délire visuel de l’organisation, une terre battue bleue (!) censée permettre aux (télé) spectateurs de mieux voir la petite balle jaune.
Problème, Ion Tiriac, le Directeur du tournoi, n’a pas consulté les joueurs au moment de rendre bleue la surface ocre. Ce qui gêne surtout chez les joueurs, c’est que ce changement intervient à une date clé de la saison sur terre battue.
Une couleur qui pose problème
Deuxième des trois Masters 1000 de la saison sur terre battue, le tournoi de Madrid est situé à un carrefour, entre le tournoi de Monte-Carlo et ceux de Rome et Roland Garros. Dans le milieu très traditionaliste des joueurs de tennis, on craint une perte de repères. Au-delà des problèmes de couleur de surface – passer d’une terre battue ocre à bleue puis revenir à la couleur d’origine, le tout en trois semaines- en dérange beaucoup, le vrai problème serait un rebond différent de celui d’une terre battue « traditionnelle ».
Nadal : « Ca n’apporte rien au tennis ! »
Novak Djokovic, comme de nombreux autres joueurs, ne rejette pas la faute sur l’organisation: « C’est juste dommage que ça ait été décidé sans suivre l’avis des joueurs. C’est mieux d’avoir l’accord des joueurs, surtout les meilleurs. Je ne blâme pas le tournoi, mais l’ATP doit nous protéger et nous écouter ». Numéro 2 mondial, Rafael Nadal est lui plus sévère envers la direction du tournoi : « Cela n’apporte rien au tennis et rien aux joueurs. Une seule personne y trouve son compte: le directeur du tournoi ». Une terre battue bleue qui fait polémique, d’autant plus qu’elle est de la couleur du principal sponsor du tournoi.
Joueuses et joueurs ont déjà commencé à taper les premiers coups de raquettes, à suivre côté français, Richard Gasquet, finaliste du tournoi d’Estoril, battu par Juan Martin Del Potro (6-4, 6-2).