À cause d'un baiser, roman de Brigitte Kernel, aux Editions Flammarion, janvier 2012, 364 pages, 18€.
Elle est tiraillée entre Léa, sa femme; et Marie, cette jeune femme, cette aventure d'un soir — qui finalement dure un peu plus longtemps. Elle tente d'oublier Marie à tout prix, Marie qu'elle a juste embrassée. Elle annonce à Léa qu'elle l'a trompée. Léa et elle partent en voyage malgré tout. Mais rien n'est comme avant. Léa est distante. Léa n'arrive plus à lui dire des mots simples amoureux et tendre. Elle n'y arrive plus non plus. Des failles se forment entre elles deux. Elles s'éloignent doucement. "Tout ça à cause d'un baiser."
À Cause d'un baiser montre cette séparation, cette tentative de reconstruction, cet amour entre deux femmes. Mais aussi l'amour nouveau, l'amour envers une autre personne : "Léa, Marie ; Marie, Léa. Peut-on donc l'espace d'un court moment, ou même d'un temps plus long, aimer deux personnes à la fois ?" Ceci est une des questions principales de ce roman, finalement.
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Bazar de questions de Brigitte Kernel
Votre livre de chevet ?
Les Nourritures Terrestres d’André Gide, ce livre m’accompagne depuis mon adolescence. Il m’enseigne toujours quelque chose de nouveau. Et Zweig que je relis tous les étés.
Votre musique du moment ?
David Bowie. Lou Reed. Le Velvet. Les Who. Bref je suis en plein revival !
L’objet que vous aimez offrir ?
Des carnets moleskine mais aussi des stylos précieux. Ou des plaquettes de chocolat par vingtaine enroulées d’un ruban orange ou jaune.
Le classique qui vous tombe des mains ?
En philosophie, Hegel. Il faudrait que je ré essaie d’ailleurs ...
Un objet fétiche ?
Un petit bouddha en lapis-lazuli bleue veinée d’or et un petit éléphant en marbre rose rapporté d’un voyage à Pondicherry. Ils sont à côté de mon clavier d’ordinateur.
Pourquoi écrire ?
Parce que je ne sais pas faire grand chose d’autres. C’est un peu comme marcher et respirer. Je ne sais pas fonctionner sans écriture. Et ce, depuis l’enfance.
Ecrire en musique ?
Parfois. Tout dépend du livre que j’écris. J’aime particulièrement écouter de la musique Mongole. De chacun de mes voyages là-bas, je rapporte des CD.
Un photographe ?
Diane Arbus.
Votre film culte ?
« Thelma et Louise » de Ridley Scott mais aussi « Les Ailes du Désir » de Wim Wenders.
Un lieu parisien insolite ?
Les catacombes. J’ai adoré m’y perdre à un moment de ma vie.
Un musicien ?
Bach.
Un moment inoubliable ?
La vie sous un tipi en Mongolie à la frontière de la Sibérie aux côtés de l’auteur Corine Sombrun. Sans aucun doute, à ce jour, les plus beaux moments de ma vie.
Un artiste hors du commun ?
Andy Warhol.
D’où est venue cette idée d’À cause d’un baiser ?
De moments pénibles traversés mais également des difficultés amoureuses de plusieurs de mes amis. C’était aussi la suite spontanée et non réfléchie de Fais-Moi Oublier mon précédent roman.
Pourquoi lire ?
Pourquoi boire ?
Un cinéaste ?
WimWenders mais aussi dans un style très différent, Etienne Chatiliez
Un artiste à voir en concert ?
M.
Un lieu fabuleux ?
Paris dans tous ses recoins.
Un écrivain ?
Tennesse Williams.
Votre actualité ?
Toujours mon émission de radio sur France inter « Noctiluqe » et des rencontres magnifiques avec les écrivains qui sont dans l’actualité littéraire. Je prépare un roman dans lequel je me mets dans la peau d’Andy Warhol pour les éditions Plon dans la collection d’Amanda Sthers (sortie janvier 2013). Et simultanément, je prends déjà des notes pour la suite de Fais-Moi Oublier et A Cause d’Un baiser. Si j’ai le titre ? Oui … Ce qu’il arrivera à Léa, la narratrice, Marie, Fred et Olivier … Suspense … Et là, je mets un :).
Site de Brigitte Kernel
Site des Editions Flammarion
Site de l'émission Noctiluque, sur France Inter