Le roi est mort, vive le roi !

Publié le 07 mai 2012 par Pseudo

Voilà, les jeux sont faits. Les adieux de l'un auront été plus nobles que son entrée en fonction. La victoire de l'autre aura été plus ferme que ce qu'en imaginait sa propre "famille"... Ils auront été insultés l'un et l'autre, chacun à sa façon, chacun pour des raisons bien particulières. Le premier aura été haï comme rarement on peut l'être de ses ennemis. Le second aura subi le mépris le plus assassin qu'on puisse concevoir de ses "amis". Le règne du vaincu apparaîtra sans doute, les passions retombées, moins funeste et vain – "Bling-bling l'ami des riches" – qu'il était convenu de le croire. Justice lui sera alors rendue. Le règne du vainqueur sera certainement moins dépourvu de caractère – "mou", "flou", "capitaine de pédalo"... – qu'il est convenu de le pressentir. Une cour se formera.

Le vaincu est libre désormais de mener sa vie comme il l'entend ; il ne nous intéresse plus. Le vainqueur n'a plus maintenant qu'à être à la hauteur de l'enjeu; l'affaire nous concerne directement, elle sera suivie de près. Il faut souhaiter bon repos au vaincu. Et bon courage au vainqueur : il n'y aura pas d'état de grâce, les commentateurs patentés, qui se trompent si régulièrement sans en concevoir la moindre vergogne, nous en ont avertis. Sur ce dernier point, on peut au moins les croire : mener le bateau France contre vents et marées prévisibles, avec pour officiers ces maîtres d'équipage loyaux, disciplinés et dévoués, amicaux pour tout dire, de l'acabit de Martine, Laurent, Jean-Luc, Arnaud, Ségolène et d'autres – et sous l'œil tutélaire de l'amiral Dominique, stratège démobilisé à l'issue de si brillants faits de guerre –, n'aura rien d'une croisière...

Le roi est mort, vive le roi ! Et vive la République !