Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average perdait 42,00 points à 12.996,27 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 5,17 points, à 2.951,17 points.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 abandonnait 0,14% (-1,88 points) à 1.367,22 points.
La Bourse de New York avait fini en nette baisse vendredi, plombée par une baisse des créations d’emplois aux Etats-Unis ainsi que par l’incertitude avant ces scrutins sur le Vieux Continent: le Dow Jones avait lâché 1,27% à 13.038,27 points et le Nasdaq 2,25% à 2.956,34 points.
« Les principaux indices devraient poursuivre leur plongeon de la semaine dernière en raison du regain d’inquiétude des investisseurs pour la zone euro », a observé Wells Fargo.
« Les marchés financiers mondiaux ne sont pas enthousiastes à l’idée que la France et la Grèce ont voté pour des gouvernements moins enclins de travailler avec les Allemands à une approche cohérente pour résoudre leur déficit budgétaire », a résumé Dick Green, du site d’analyse financière Briefing.com.
Les marchés étaient avant tout préoccupés par l’évolution politique en Grèce, épicentre de la crise européenne de la dette. Après deux ans de politique de rigueur menée sous la pression des bailleurs de fonds internationaux, les électeurs ont sanctionné les deux partis pro-européens qui se partageaient le pouvoir.
Sur les cendres du bipartisme à la grecque, les partis opposés à un renforcement de l’austérité ont raflé, de la gauche radicale aux néo-nazis, près de 60% des voix, selon des estimations.
La victoire en France de François Hollande, largement anticipée, n’avait qu’un impact limité, à tel point que le taux à 10 ans du pays se détendait légèrement à 2,820%. L’écart se réduisant même avec l’Allemagne, dont la dette bénéficiait pourtant de son statut de valeur refuge.
L’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a indiqué lundi matin que l’élection n’avait pas « d’impact immédiat » sur la note du pays ou sa perspective d’évolution. La France, que SP a privée de sa note maximale AAA en janvier, est actuellement notée AA+ par l’agence.
Toutefois, Wall Street restait très méfiante vis-à-vis du président français nouvellement élu: bien que son élection ne soit pas une surprise, « ce n’est rien d’autre que quelque chose de négatif », a estimé M. Green, rappelant que François Hollande avait élevé la finance au rang « d’ennemie ».
Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,870% contre 1,880% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,062% contre 3,071%.