Il y a des soirs comme hier où j'ai (encore plus que d'habitude) l'impression de vivre dans un autre monde que mes contemporains. Une fois n'est pas coutume, j'ai regardé la télé (Itélé) hier soir pour rire...et en fait j'ai pas ri: ces foules hilares hérissées de drapeaux maghrébins et de festivus ravis rejouant le 10 mai 81, toutes ces figures de fion de la nomenklatura progressiste pavoisant (Désir, Noah, ad lib), l'ogresse Aubry sur le toit de la termitière rose (j'ai caressé quelques secondes l'espoir qu'elle perde pied et s'écrase la gueule devant les cameras de Canal +) éructant sa joie mauvaise, Mamadou, premier (sur Itélé), après l'annonce des résultats, à jacter sur la "France généreuse", un symbole. J'ai regretté l'absence du couple DSK-Shwartz, ça aurait eu de la gueule. Sans parler de Mimolette 1er, pérorant sur une estrade Corrézienne de comice agricole (un édile de la 3ème république pour tenir le titanic, ça promet). petit réconfort dans ce barnum spectaculaire, la gueule ravagée de l'oligarchie sarkophile et des petites mains des colleurs d'affiche du conducator à talonnettes chialant leur détresse de pacotille. ça réconforte un peu quand même.
Vu la totale soumission du pauvre Hollande à Mammon et la situation économique et financière du pays, en fait de changement, c'est un chaos de première grandeur qu'ils vont se prendre dans la gueule, les pauvres. Allez jeter un coup d'oeil à la revue de presse du sieur Jovanovic et notamment à la déclaration de guerre du nouveau leader nationaliste grec de l'Aube Dorée qui dispose désormais de quelques dizaines de députés au parlement grec et a détruit toute possibilité de gouvernement de colaition ("the bail-out junta", joli) et ouvert la voie à un scenario islandais, voire à une agravation du chaos. Le visage de cet homme est impressionant de colère rentrée et de détermination; ça donne une petite idée de la somme de violence qui ne s'exprime pas encore. pour combien de temps?