Je suis loin de vouer un culte à François Hollande qui n'incarne pas, à mes yeux, l'idéal politique. Par ailleurs, il va lui falloir beaucoup de pugnacité et de courage pour redresser la barre et parvenir à unifier à nouveau un peuple gravement mis à mal depuis 1995. Depuis 17 ans, beaucoup d'entre nous ont subi. Il n'y aura certainement pas de révolution pendant ces cinq prochaines années et la crise en fond de toile gâche tout de même le goût du plaisir. Mais il est temps que la roue tourne.
Je reste persuadée que l'alternance est nécessaire à la démocratie pour faire avancer une société. Voilà surtout un souffle nouveau et une page qui se tourne. Sarkozy a démantelé les secteurs professionnels dans lesquels nous évoluons, Jules et moi. Nous sommes pourtant des travailleurs acharnés, mais nous ne parvenons pas à nous épanouir pleinement dans la société proposée par la droite. J'attends maintenant que François Hollande nous offre des perspectives plus radieuses, nous continuerons de nous lever tôt le matin pour aller travailler, mais peut-être pourrons-nous, cette fois-ci, jouir pleinement du fruit de notre labeur. Peut-être.
Hier soir, j'ai partagé ma joie avec mes enfants. Je profite encore de leur innocence pour leur inculquer quelques valeurs qui me semblent fondamentales. Ils choisiront peut-être un autre camp dans quelques années, mais je pense qu'ils se souviendront de cette soirée du 6 mai où ils ont pu veiller, sortir, klaxonner dans les rues et partager la liesse de bon nombre d'autres personnes.