Varier les plaisirs !
J’ai tellement fait de régimes ces dix dernières années que je suis formatée à l’interdit. Confiture : interdit. Chocolat : interdit. Pomme de terre : interdit. Salade : autorisée. Poulet : autorisé. Fromage blanc 0% : autorisé (mais dégeu).
Alors, lorsque j’ai décidé de reprendre plus attentivement la méthode Zermati, mon médecin m’a conseillé plusieurs exercices que je n’avais jamais pris la peine de faire. Nous avons donc commencé par l’exercice du chocolat. A savoir, remplacer un repas par jour par une plaquette de chocolat. Se peser au premier jour et au dernier de l’expérience pour constater qu’il n’y a pas de prise de poids, voire même une perte et donc arrêter de bannir le chocolat de son alimentation. Car celui-ci, ni aucun autre aliment « interdit » dans les régimes conventionnels, ne font grossir s’ils sont mangés avec faim.
J’adooooore le chocolat !
Mais pour une grosse restriction cognitive comme la mienne, il fallait frapper fort : remplacer tous les repas de la journée par une tablette de chocolat. Super programme !
Il me fallait trouver un moment idéal pour commencer cette chocolat party. Me voilà donc un midi au ciné pour y voir le film Mince Alors ! Idéal je vous dis !
Je sors donc ma plaquette de Nestlé fondant ultime (tout un programme) de son emballage alu histoire de respecter le 3 autres nanas présentes dans la salle et pouvoir suçoter mes carrés de chocolat tranquille.
J’ai essayé de laisser fondre chaque carré doucement sur mon palais… Ce n’est pas une habitude pour moi de déguster. Je dois y réfléchir, me rappeler à l’ordre sans cesse. Je me rends compte de l’ampleur du problème….
J’avoue que ça m’a fait tout drôle de bouffer une plaquette de chocolat en matant un film sur une cure d’amaigrissement à Bride les Bains ! Mais je me suis bien marrer, je pense que c’est le principal !
Vers 17h30, prise d’un mélange de faim et d’envie (plus d’envie je pense), je me suis tapée une tablette de Crunch… Faut savoir varier les plaisirs !
Le soir, en rentrant du sport vers 21h, j’avoue que les odeurs émanant des restos et la description des pâtes de ma copine S. m’ont donné une furieuse envie d’une plâtrée de pasta ! Mais j’ai décidé de faire l’expérience jusqu’au bout (et je n’avais rien à mettre sur mes pâtes) et ai donc jeté mon dévolu sur une tablette de Lindt double lait.
Je l’ai mangée sans faim réelle celle-là et elle m’est un peu restée sur l’estomac…. Trop de chocolat, tue le chocolat !
2ème jour
J’ai commencé ma plaquette de Milka aux éclats de Daim vers 11h car pas de signaux de faim avant. Je vous déconseille ce chocolat pour la dégustation : ça fait mal au palais les petits morceaux de caramel une fois le chocolat fondu !!
Vers 17h30, gros coup de barre avec mal de tête en prime. Vite, du chocolat !!! Bon, j’avoue, j’avais carrément envie d’autre chose comme du fromage, de la viande, ou juste du pain beurré ! Du salé quoi !!
Mais je n’en suis qu’à 2 jours de cette chocolat party, ce serait dommage d’arrêter mon expérience maintenant. Je me rabats donc sur une plaquette de Crunch…
3ème jour
Le chocolat j’en ai marre ! Mais je continue l’expérience en avalant une plaquette à la première sensation de faim vers 13h.
Dans l’après-midi, impossible de manger encore du chocolat. Je me prépare des nouilles sautées façon chinoise. Je les mange avec bonheur !
Au 4ème jour je me suis pesée et j’avais perdu 1.1kilo. Mais ça ne suffit pas à me convaincre intimement que les aliments qui m’ont été si longtemps interdits peuvent être mangés sans culpabilité. Je sais que le chemin est long pour que je cesse toute référence et culpabilité face à mes anciens régimes. Je suis conditionnée…
C’est difficile de prendre conscience de ses troubles alimentaires et encore plus d’y faire face. C’est même bien plus difficile qu’un régime !
Au prochain épisode, les émotions qui nous font manger…