L’euro baissait lundi sur les marchés asiatiques après la défaite des partis au pouvoir lors d’élections en France et en Grèce, les investisseurs s’inquiétant d’une remise en cause des politiques d’austérité en Europe.
A 07H15 locale à Tokyo (dimanche 22H15 GMT), l’euro cotait 1,3004 dollar contre 1,3082 dollar vendredi à 21H00 GMT à New York.
Il valait 103,67 yens lundi à Tokyo contre 104,46 yens vendredi à New York.
Les investisseurs semblaient craindre pour l’avenir des mesures de rigueur instaurées en Europe pour lutter contre la crise de la dette.
En France, François Hollande est devenu le premier président socialiste depuis 17 ans lors d’un vote-sanction contre le sortant conservateur Nicolas Sarkozy, auquel il a immédiatement donné une dimension de réorientation de la politique européenne.
En Grèce, point de départ de la crise budgétaire qui a semé la panique sur les marchés, l’austérité menée depuis deux ans sous la pression des bailleurs de fonds internationaux du pays a été massivement censurée par les électeurs qui ont pulvérisé les positions des deux partis tenants de la rigueur.
« La victoire de Hollande n’est pas une surprise, mais cela prouve que les sortants appliquant l’austérité de l’Union européenne éprouvent des difficultés à se faire réélire. Les questions entourant l’avenir de ces mesures d’austérité pèsent sur l’euro », a estimé la National Australia Bank dans une note.
« Les élections en Grèce pourraient entraîner le plus d’instabilité (…). Il ne semble pas y avoir de vainqueur clair, mais il y aura des appels à apaiser les réformes d’austérité. Cela aura des conséquences négatives pour l’euro si l’Allemagne garde dans le même temps son credo rigoriste », a souligné la banque.