L’avenir de la voiture se fera-t-il sans le conducteur?
Google, le géant de la Silicon Valley aujourd’hui côté en Bourse à Wall Street à rien de moins que 210 milliards de dollars a obtenu un brevet américain pour une voiture sans conducteur. Le projet, baptisé “Google Driverless Car” a été lancé en 2005 par Sebastian Thrun, un des développeurs à l’origine de Google Street View.
Le principe n’est pas révolutionnaire en soi, puisque la première expérience de voiture pilotée sans intervention de ses occupants date de 1939 avec Norman Bel Geddes. A l’époque le véhicule était commandé à distance par ondes radio. En somme, une bien belle voiture télécommandée (mais la mienne avait un pistolet à eau !)
C’est toutefois en 1980, avec le van Mercedes d’Ernst Dickmanns capable de se diriger à 100 km/h, que de plus importants acteurs commencent à s’intéresser à cette technologie. Le Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) américain et l’Union Européenne débloquent des fonds pour le développement de robots de conduite, de vision informatique et de lidars. Depuis les années 1990, de grands constructeurs automobiles ont également lancé leurs propres programmes, citons par exemple BMW, General Motors, Audi, Volvo ou Cadillac.
Ainsi, les technologies utilisées pour ce chef d’oeuvre d’ingéniosité sont basées sur l’intervention du Light Detection And Ranging (LIDAR ou LADAR). Ce dispositif permet au véhicule de se localiser et d’étudier son environnement via un un laser et un ”radar” à courte portée (pas exactement un radar puisqu’il ne fonctionne pas par ondes radio ou micro-ondes). Ce système, pas encore considéré fiable à 100%, a déjà été testé à de nombreuses reprises sur des routes fréquentées sans aucun incident détecté. On notera par exemple le voyage effectué en 2010 de 4 voitures électriques autonomes développées par Vislab de Parme (Italie) à Shangaï (Chine) soit sur 15.000km.
L'avenir s'annonce funky !
Pour l’heure, tous les essais ont été effectués avec des voitures habitées par des ingénieurs et pilotes afin de mesurer et éventuellement reprendre le contrôle du véhicule, le contrôle manuel prenant le pas sur le guidage en cas de problème. Cette prudence est partagée par tous les pays du monde qui interdisent pour l’instant le trafic de voitures autonomes sur leurs routes.
Toutefois, les technologies s’affinent et certaines régions pensent à ouvrir leurs portes aux voitures du futur. Suite entre autres au lobbying de Google, l’état du Nevada (USA) a autorisé en le 16 juin 2011 les voitures sans conducteurs à circuler sur son territoire. Les projections des experts privés comme publics s’accordent sur le fait que des voitures automates circuleront quotidiennement à travers le monde à l’horizon 2020.
Alexandre
Sources: generation-nt.com & futura-sciences.com & atelier.net