Cet écrivain communiste est mort à Moscou en 1935, lors d'un voyage en URSS. Une belle preuve de fidélité à la cause. Sinon que selon des rumeurs qu'on trouvera notamment sur le site Wikipédia, il y aurait été empoisonné sur l'ordre de Staline, dont il avait pourtant rédigé la biographie. Staline était un ami difficile. On en a quelques preuves.
L'Enfer est le premier roman de Barbusse.
Le narrateur a loué une chambre d'hôtel. Le premier soir, il s'aperçoit qu'une ouverture, invisible de l'autre côté, lui donne une vision complète sur la chambre voisine.
Le voici transformé en voyeur. Ça devient la passion de sa vie. Il surprend une femme qui se déshabille, des amants, des enfants qui découvrent leur sexualité, des lesbiennes...
La langue de ce long monologue intérieur est inventive, souvent au présent. L'obsession du narrateur bien rendue. La détresse fondamentale des personnages qu'il observe frappe. Du bon boulot, même si cette suite d'épisode est, à la longue, un peu plaintive et lassante.