Avengers, quand même...

Par Tred @limpossibleblog

Il y a des films comme ça. La Terre entière veut les voir, la Terre entière va les voir, et la Terre entière veut savoir ce que son prochain en a pensé. The Avengers est de ces films. Je ne sais pas si j’en aurais parlé plus que cela dans ces pages s’il n’y avait pas ces échanges féconds et constants ces jours-ci à propos du film de Joss Whedon qui a tout de même attiré la bagatelle de 2 millions de français en première semaine d’exploitation, soit plus que Thor en a rassemblé au total, et même deux fois plus que le score final du pourtant emballant Captain America. Chacun dans son univers les membres des Avengers ont des résultats corrects au box-office français, mais ensemble, ils jouent plus dans la cour des Spiderman, champion des héros Marvel dans nos contrées (les résultats du box-office américain qui viennent de tomber, 200 millions de dollars de recettes sur ses trois premiers jours, record historique, confirme l’engouement mondial).
Et si le film a profité à plein de son lancement en pleines vacances scolaires, il pourra surtout compter sur un bouche-à-oreille enthousiaste pour caracoler en tête du box-office. Les applaudissements sont un bon signe. Les éclats de rire devant les facéties inattendues de Hulk, tout autant. De mon côté, si la curiosité était au rendez-vous pour découvrir The Avengers, l’excitation n’était pas aussi élevée qu’elle aurait pu l’être, ou aurait dû l’être. Peut-être parce qu’il commence à y avoir une certaine lassitude face aux héros Marvel, souvent deux films par an, peut-être parce que la bande-annonce du film manquait cruellement de punch et de surprise. Je me suis posé dans la salle en ayant lu les échos élogieux, mais en pensant tout de même que j’allais trouver cela sympathique, au mieux.
Pourtant il faut que je vous fasse une confession : j’ai pris mon pied devant Avengers. Joss Whedon m’a attrapé par le col et m’a propulsé à l’écran avec son équipe de super-héros en devenir et m’a régalé pendant plus de deux heures. Sa grande réussite, c’est d’avoir su trouver le ton juste. D’être aller chercher le fun, pur, simple, sans oublier pour autant l’intensité narrative. Oh bien sûr le film est parfois bien trop solennel, avec de légers débordements de droiture et de sentiments qui semblent un peu déplacés, mais ne vous fiez pas à la belle mais mélancolique photo qui illustre ce billet, l’aventure  prend le pas, l’humour se déploie, et un grand sourire béat se colle sur les visages (surtout lorsque Hulk s’énerve et s’en prend à tout ce qui passe sous son poing). Les nouvelles étaient décidément bonnes ce week-end.
Ce que j’ai pensé des Avengers de Joss Whedon ? “I have an army”“We have a Hulk”. J’ai adoré.