En cas de constipation, penser à bien boire est aussi important que manger des fibres ou pratiquer une activité physique. Le point.
Suis-je constipée ?
La constipation est très fréquente : elle concerne 20% de la population et les femmes sont 2 à 3 fois plus touchées que les hommes.Comment savoir si on est constipé ?
La constipation est définie par un test simple. Si vous avez observé au moins deux des critères suivants durant les 3 derniers mois, c’est que vous souffrez sans doute de constipation :
- vous allez à la selle moins de 3 fois par semaine ;
- vous devez fournir un effort pour évacuer vos selles ;
- vous avez des selles dures ;
- vous avez une sensation de blocage ou d’obstruction au niveau de l’anus ;
- vous avez besoin de manœuvres manuelles pour vous aider à évacuer vos selles.
Le parcours de l’eau
Voici un petit rappel anatomique pour comprendre le rôle clé de l’eau dans le transit.L’eau que nous buvons arrive dans l’estomac. Si celui-ci est vide, l’eau est évacuée en 30 minutes. S’il est plein, l’eau se mélange aux aliments durant 3 à 4h. L’ensemble passe dans l’intestin grêle où l’eau sert de diluant aux produits de digestion des aliments.
Arrivée dans le côlon, l’eau est réabsorbée à 80 % en temps normal : cela contribue au bon fonctionnement de la flore et participe au volume des selles (environ 200 ml / jour). Lorsque il n'y a pas assez d'eau consommée chaque jour, les selles ne sont pas assez hydratées et ne favorisent pas la progression des contractions intestinales qui assurent un bon transit".
On comprend donc que ne pas boire suffisamment favorise un transit lent, voire une constipation.
Différents profils de constipés
Si vous constatez une constipation alors que vous n’avez jamais eu de problème de transit auparavant, la présence de sang dans les selles ou des douleurs abdominales anormales, prenez rendez-vous avec votre médecin. Cela peut révéler une pathologie (hypothyroïdie par exemple). Une coloscopie vous sera prescrite pour établir un diagnostic précis.Sachez par ailleurs que la constipation peut être un effet secondaire d’un traitement : antidépresseurs et anxiolytiques, en particulier.
Généralement, on distingue 4 types de constipé :
- le constipé chronique, qui a un intestin physiologiquement paresseux ;
- le constipé de voyage, dont le transit supporte mal les modifications des habitudes (décalage horaire, alimentation et boissons différentes…) ;
- le constipé stressé, chez qui la pression joue un rôle sur le transit ;
- le constipé "trop peu de", qui ne mange pas suffisamment de fruits et de légumes et/ ou ne boit pas suffisamment d’eau.
L’hydratation, essentielle au transit
Il faut boire au moins 6 à 8 verres d’eau par jour (ceci est une moyenne, variable d’un individu à l’autre, de votre activité, de la température extérieure, etc.).Toutes les occasions sont bonnes pour boire de l’eau, mais aussi du thé, du café, des jus de fruits…. Pensez-y :
- dès le matin, au réveil : un grand verre d’eau met en route le tube digestif ;
- en fin de matinée, boire un verre d’eau calme la faim ;
- à chaque repas : contrairement aux idées reçues, boire pendant le repas n’empêche pas de bien digérer ;
- systématiquement après avoir fait pipi pour compenser le volume perdu.
Si vous n’êtes pas un grand buveur, pensez à laisser une bouteille d’eau près de vous : sur votre bureau quand vous travaillez, dans la cuisine, au pied du lit, etc. Vous pouvez aussi opter pour une eau minérale riche en magnésium, aux vertus laxatives, comme Hépar.
D’autres astuces pour améliorer son transit
En parallèle d'une bonne hydratation, appliquez ces astuces pour éviter la constipation :- Augmentez votre consommation de fibres, c’est-à-dire manger plus de crudités, de salades, de fruits secs et oléagineux, de légumes secs, de fruits frais (les fameux pruneaux !), de pain complet ou de céréales complètes…
- Pratiquez une activité physique : marcher, nager ou faire des exercices qui font travailler les abdos améliorent le transit ;
- Soignez votre flore intestinale (qui joue un grand rôle dans le transit), en évitant les facteurs d’agression (limiter les cures d'antibiotiques au strict nécessaire) et en l’enrichissant avec des prébiotiques ou des probiotiques.
source : femme actuelle