RFF a jusque fin juin pour donner sa réponse et, si pour le projet LNPN (Ligne Nouvelle Paris Normandie) ils n'ont pas attendu 15 jours pour s'exprimer, il est quasiment certain que la décision concernant le POCL interviendra après stabilisation du paysage politique.
En attendant, certains travaillent à trouver le consensus dans lequel chacune des 13 collectivités concernées serait gagnante. Le 5è scénario tel qu'il est présenté sur ce site, et que l'on va baptiser le vrai 5è scénario, au moment où des tentations de contre-façon s'ébauchent, est la meilleure réponse à condition que Nevers et Moulins, alias le célèbre NEMO, fassent un (gros ?) effort de compréhension.
Pseudo consensus national mais renoncement au financement européenPar conséquent, l'obsession de NEMO à vouloir la ligne à proximité pour des services rendus qui seront moindres, notamment sur le long terme, que ceux offerts par le vrai 5è scénario est dommageable pour la suite et notamment pour le financement. Elle empêche le POCL d'avoir cette dimension européenne tant utile pour le financement.
Cette obsession est motivée par la capacité à réaliser le consensus le plus large et donc le financement. Peut-être...mais en renonçant au financement européen.
Or, l'une des pistes souvent évoquée pour sortir de la crise actuelle est la possibilité de lancer une politique de grands travaux au niveau européen lorsque l'Europe pourra enfin emprunter. C'est donc une chance à saisir... à condition d'avoir un projet européen.
Le POCL dans son état actuel, en ne rajoutant pas de nouvelles fonctionnalités européennes à celles déjà permises par la Ligne nouvelle historique Paris-Lyon (LN1), toutes orientées nord-sud, n'a pas de dimension européenne. Les partisans qui n'ont que lui en tête se réfugient dans l'incantation : POCL projet européen, POCL projet européen, mais vu de Bruxelles, il ne s'agit que d'un problème d'exploitation.
C'est la connexion du POCL avec le barreau Est-ouest permettant la connexion des ports de l'Atlantique au réseau européen et la construction d'un pont ferroviaire entre la Péninsule ibérique et l'Italie, l'Europe centrale , qui offre cette dimension européenne via trois grands axes et c'est l'apport du vrai 5è scénario.
Le refus persistant de la Technostructure d'étudier cette configuration remet en question le financement européen du projet. Espérons que le nouveau gouvernement soit plus clairvoyant et ait vraiment la volonté de participer à la construction du réseau européen et non de se souvenir de l'Europe uniquement pour son côté vache à lait !
En effet, NEMO bataille pour le scénario ouest et pour que le 5è scénario fasse passer la LGV dans leur proximité immédiate, à l'est de la forêt de Tronçais, ce qui est une duperie en ne modifiant pas la philosophie même de la configuration globale. On fait semblant de donner satisfaction en ne bougeant rien.
Or, le vrai 5è scénario positionne NEMO sur un axe à vitesse élevé qui le place dans des temps raisonnables de Paris et de Lyon tout en lui offrant, à terme, une ouverture sur le sud-ouest et la Péninsule ibérique. Le vrai 5è scénario est évolutif , il ne fige pas les situations. Il est adapté à la construction européenne.
Cet axe à vitesse élevé participe, de plus, à la structuration de ce nouveau territoire à développer. Les autres scénarios en multipliant les culs de sac ne peuvent pas avoir vocation à structurer le territoire mais à le survoler.
L'étroitesse d'esprit de quelques uns alliée à la manipulation que ceux-ci exercent sur les autres en apitoyant sur leur sort de territoires jetés dans un cul de basse fosse, va contribuer à accoucher d'un petit projet national au moment où l'Europe a besoin d'un projet fédérateur pour relancer sa construction de Lisbonne à Budapest et de Southampton à Lisbonne sans oublier pour le fret de Nantes à Budapest. Autant d'axes à intégrer dans le Réseau Trans-Européen de Transport (RTE-T).
Allez NEMO, un effort de compréhension plus un soupçon d'intérêt général et tu verras que le meilleur consensus est contenu dans le vrai 5è scénario !