Deux britanniques aveugles se sont vus « poser », le 22 mars, des rétines électroniques ou implants contenant des détecteurs de lumière conçus pour remplacer les cellules de l'œil détectrices de lumière. C'est la prouesse réalisée par cette équipe de médecins de l'Université d'Oxford sur ces deux hommes Chris James et Robin Millar, âgés respectivement de 54 et 60 ans, atteints rétinite pigmentaire. Une fois les implants déclenchés, les deux patients étaient à nouveau en mesure de détecter la lumière et ont retrouvé une vision peu à peu restaurée. Cette première ouvre donc un grand espoir pour le traitement de la rétinite pigmentaire, une affection actuellement incurable qui mène à la cécité.
La rétinite pigmentaire est une maladie héréditaire rare qui entraîne une détérioration progressive des cellules de détection de la lumière situées dans la rétine, jusqu'à la cécité. La maladie affecte environ une personne sur 3 à 4000 en Europe. A l'âge mûr, les patients atteints de rétinite pigmentaire ont de plus en plus de problèmes de vision et certains deviennent aveugles. Il n'existe actuellement aucun traitement pour cette maladie.

Le cas des 2 patients : Avant son opération, Chris James était totalement aveugle de l'œil gauche depuis plus de 10 ans et ne pouvait distinguer la lumière que de son œil droit. Lorsque sa rétine électronique a été mise en route, 3 semaines après l'opération, James était en mesure de distinguer la lumière dans ses deux yeux. Il est aujourd'hui capable de reconnaître une forme de base et sa vision continue de s'améliorer. Robin Millar, l'autre patient, confirme que sa vision se restaure peu à peu.
Le National Health Service britannique, qui couvre cette intervention, précise que 10 autres patients atteints de rétinite pigmentaire devrait encore être traités dans le cadre de cet essai clinique mené à l'Oxford Eye Hospital et au King 's College Hospital de Londres.
Sources: NHS et médias anglais (Visuels Retina Implant AG)

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