Ce matin, mon cœur bat de deux façons; comme
un volcan éteint, moribond, plein à ras bord de scories carboniques. Puis, le
volcan se rallume, explose, une rage coule dans mes veines, la rage de
l'injustice, de l'hypocrisie, du chaos volontaire pour s'approprier l'opinion
publique, au détriment de ceux qui ramassent des coups salauds, des gaz
suffocants, des balles de caoutchouc, des billets d'infraction et de ceux qui
reçoivent des pavés, des boules de billard, des insultes.
Mon pays si cher ressemble à Gaza.
Je vois deux responsables.
Le premier, c'est Jean Charest. Le parrain d'un gouvernement corrompu, pourri jusqu'à
la moelle grâce à ces affiliations avec les milieux mafieux, les riches de la planète,
les firmes d'ingénierie et d'avocats. Ce gouvernement rejeté par la population
il y a exactement 13 semaines, en bas dans les sondages, répudiés. Ce
gouvernement qui laisse les gens se battent et souffrir et peut-être même
mourir à des fins électoralistes. Ce gouvernement qui nous traite comme des
inférieurs.
Le deuxième, la majorité muette. Les peureux,
les amnésiques, les autruches, les silencieux. Les braves qui pondent des
textes haineux cachés derrière des pseudonymes, ceux qui veulent que ce
gouvernement des riches et des biens nantis, battent, matraquent, gazent et
prennent pour cibles, le futur de notre société, les étudiants.
Voilà les deux responsables.
Le premier tend un piège évident et décrier
sur tous les toits à l'autre, le second tombe dedans à tour de bras,
consciemment.
Si notre devise est Je me souviens, et que vous êtes du côté du gouvernement, c'est que
les gaz de l'armée de Charest vous ont atteint. Réveillez-vous et souvenez-vous
de cette phrase du poète Claude Péloquin, gravée par Jordi Bonnet sur la murale
du Grand Théâtre de Québec : Vous êtes
pas écoeurés de mourir bande de caves? C'est assez!
Vivons fier et debout!
Lo x