Anathema est à la base un projet kickstarter qui ne pouvait que me plaire. En effet, cette mini série de 6 numéros écrite par Rachel Deering raconte la sombre et horrifique vengeance de son héroïne, une louve-garou lesbienne dont l’amante a péri brûlée sur le bûcher. Cette histoire m’a tout de suite fait penser à ma trilogie culte en matière de lycans : Ginger Snaps dont les films constituent pour moi la référence ultime dans cette thématique.
L’histoire se concentre sur une chasseresse nommée Mercy Barlowe, qui tombe amoureuse de la fille d’un révérend local. Lorsque la nature romantique de leur relation est découverte, le révérend crie à l’hérésie et souhaite voir les deux femmes être traitées comme des sorcières. Mercy s’échappe, mais la fille du révérend est condamnée à être brûlée vive. L’agonie et le tourment de la combustion attire les créatures de la nuit qui attaquent le village et volent l’âme des femmes mourantes. Mercy jure de poursuivre les êtres maléfiques jusqu’aux confins de la terre et de les vaincre pour récupérer l’âme de son amante, même si cela signifie acquérir de sombres pouvoirs.
Lancé en septembre 2011 un premier financement a permis de mettre en place le #1 dessiné par Christopher Mooneyham dont le coup de crayon fait énormément penser à l’oeuvre horrifique de Bernie Wrightson et aux grands classiques de la Hammer. Une deuxième campagne s’est terminée récemment pour mettre en route les numéros suivants et a été menée avec tout autant de succès que la première.
Anathema est donc un projet que je trouve tout aussi enthousiasmant qu’American Dark Age et Carbon Grey, encore un bel exemple de la vivacité créatrice des comics indépendants et qui mérite d’autant plus que l’on s’y intéresse puisque son auteur est une femme qui a d’ailleurs participé à Womanthology.
Alors je pense que je vous reparlerai bientôt de ce petit bijou, car Anathema fait partie de ces série à ne rater sous aucun prétexte !