Je préfère les roses à la patrie

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc

Source : Mediapart 05/05/2012

«Ce monsieur a été pendant cinq ans la vedette d’une histoire pitoyable, il ne sait pas qu’il peut y avoir de la noblesse à perdre une élection. Noblesse, un mot hors de son entendement.» Par Alexandre Romanès, poète, luthiste baroque et directeur de cirque.



Les riches, c’est une évidence, n’ont pas vraiment le sens du partage.

Mais dans mon enfance, pour la plupart d’entre eux, ils avaient la décence de ne pas étaler leurs richesses.

Aujourd’hui, ils sont fiers d’exhiber leurs belles voitures, leurs beaux vêtements, leurs belles montres et leurs femmes toujours jeunes et belles. Car tous les jours, on nous rabat les oreilles avec la puissance, la richesse et le vedettariat. Tout est fait pour que les pauvres, les ignorants et les faibles deviennent fous.

Le changement d’équipe gouvernementale est souhaitable mais ça ne changera pas grand-chose car le mal est profond.

Une petite fille est arrachée à sa famille d’accueil pour exécuter une loi stupide comme la plupart des lois de ce pays. Les chaussures de l’armée française étaient fabriquées dans une petite entreprise en Mayenne, le ministre Hervé Morin en a décidé autrement, maintenant elles sont fabriquées en Tunisie. Parce que des gamins avaient sifflé la Marseillaise dans un stade, Madame le ministre voulait faire voter une loi, et personne pour lui dire: «Madame Alliot-Marie, quand vous aviez 14-15 ans, est-ce que vous faisiez tout bien ?» Et tous ces gens de gauche et de droite offusqués, parce qu’une centaine de musulmans prient dans la rue, quelle affaire! Les rabbins et les prêtres en rêvent, ce serait la preuve que leurs temples débordent. Je demande à un général: «Un pays qui a des dizaines de réacteurs nucléaires, est-ce défendable ?» Sans hésiter, il me répond: «La France n’aurait qu’une centrale nucléaire qu’elle serait déjà indéfendable».

Tous les jours on nous parle de sécurité. On nous dit qu’il y a trop de morts sur les routes françaises, et c’est vrai, mais où est la cohérence: puisque les autoroutes sont les plus sûres, pourquoi sont-elles payantes? De plus en plus d’automobilistes ne les prennent plus, faute d’argent.

Longtemps, je n’ai pas mesuré l’impact diabolique des programmes de télévision sur les plus nombreux ; c’est-à-dire la jeunesse et les faibles, car si la morale et le goût se sont effondrés dans ce pays, bien aidés par la publicité et la mode, ils y sont pour beaucoup ! De quel droit le pouvoir s’autorise à décider de tout ? Est-ce que les Français votent pour que ces gens décident qui aura le droit de s’exprimer sur les chaînes de télévision ?

La France possède trois assemblées importantes : l’Assemblée nationale –des millions d’hommes et de femmes n’y sont pas représentés mais ce n’est pas grave, ils ont même un argument pour ça. Il y a aussi le Sénat et les chaînes de télévision. Si on croit ce que nous dit cette dernière assemblée, la France c’est trois cents personnes, pas une de plus.

Si ces trois cents hommes et femmes disaient des choses que l’on entend pas à tous les coins de rue, ce serait déjà bien –mais trois cents personnes qui disent toutes la même chose ou qui ne disent rien.

Ils se gargarisent avec l’appellation «Démocratie». Il n’y a aucun risque qu’ils nous disent que la démocratie française est atrophiée, car elle n’empêche ni les injustices, ni les guerres, ni un homme malveillant de conquérir le pouvoir et d’utiliser des moyens illégaux pour le garder.

Pour avoir le droit de se présenter à une élection présidentielle, il faut avoir 500 signatures d’élus. Pourquoi pas cinq mille? Cette exigence n’est pas faite pour éliminer les incapables, car dans tous les gouvernements il y en a. Si Arthur Rimbaud avait dû avoir 500 signatures de la part des lettrés pour publier, il ne les aurait pas eues, d’ailleurs il a publié à compte d’auteur. Pareil pour le Christ avec les religieux, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Dominique de Villepin, Corinne Lepage, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou ne sont pas des petits candidats car des millions d’hommes et de femmes les connaissent. Cette tracasserie administrative n’est qu’un moyen de plus pour garder le pouvoir, comme la notation des juges.

Bien sûr, Nicolas Sarkozy n’a pas rétabli le supplice de la roue ou de la peine de mort. Aujourd’hui, c’est plus subtil, plus feutré, d’où l’importance des programmes de télévision, un soutien inespéré, un formidable anesthésiant.

Car si les gros bataillons qui votent ont un jugement atrophié, c’est une aubaine pour le pouvoir. A l’interpellation d’un journaliste au poète Jean Genet: «Le Président Valéry Giscard d’Estaing vient d’être battu. La droite est désespérée d’avoir perdu le pouvoir», Jean Genet a répondu: «Non, la droite n’est pas désespérée d’avoir perdu le pouvoir, la droite est désespérée d’avoir perdu le contrôle des affaires». Jean Genet a refusé toutes les interviews sur les chaînes de télévision françaises sous prétexte qu’il ne pourrait pas s’exprimer librement.

Que les programmes de télévision tirent l’humanité toute entière par le bas, en aparté, tous les gens raisonnables sont d’accord avec ce jugement. Car, dans toute l’histoire de l’humanité, jamais une machine n’avait mis autant de mensonges, de vulgarité et d’abrutis sur un piédestal.

Michel Drucker consacre un dimanche après-midi à la musique tzigane. Il a trois invités: un Normand, un Breton et un Marocain. Peut-on sérieusement imaginer une émission consacrée à la musique celtique avec pour seuls invités: un Corse, un Alsacien et un Catalan?

Patrick Sébastien programme une soirée de musique gitane. Lors de la semaine de l’enregistrement, il y avait au théâtre des Bouffes du Nord, le remarquable Titi Robin avec son ensemble de musique gitane, superbement ignoré par le présentateur toujours prêt à dénoncer haut et fort les incohérences de la société.

Quand Charles Pasqua était ministre, il voulait supprimer Arte prétextant qu’il n’y avait pas assez d’audience. Il faut croire qu’en France, il n’y avait pas assez d’abrutis, il fallait qu’il y en ait plus. Dans ses premières années d’existence, Arte proposait parfois des soirées intéressantes, mais aujourd’hui, si Arte disparaissait, cela ne serait pas une grande perte.

Le présentateur Laurent Ruquier pose la question à un cinéaste: «Hein, hein, nous vivons une époque merveilleuse car en France il n’y a plus de censure».

Le cinéaste: «Les films qui disent quelque chose n’ont pas de financement».

Si des cinéastes comme Akira Kurosawa, Carl Theodor Dreyer ou Ingmar Bergman avaient vingt ans aujourd’hui, je ne prends pas beaucoup de risques en disant qu’ils n’iraient probablement pas vers le cinéma français.

Nicolas Sarkozy entre dans le palais de l’Elysée, comme par hasard l’émission «Arrêt sur images» n’a plus d’images. Frédéric Taddeï avait l’intelligence et la force d’inviter des hommes et des femmes qu’on ne voyait jamais sur les plateaux de télévision. La sympathique comédienne Miou-Miou, pleine de candeur: «Je ne comprends pas pourquoi je suis là car je n’ai rien à dire». La pauvre n’a pas compris que c’est parce qu’elle n’a rien a dire, qu’elle est là.

Frédéric Taddeï n’a plus qu’une émission par semaine.

Grâce à cinq ou six rescapés du sarkozisme, de la trempe d’Emmanuel Todd, le pouvoir peut bien continuer à faire croire aux Français et au monde que sur les chaînes de télévision française la parole est libre.

Je salue Philippe Caubère. Son passage sur une chaîne de télévision a certainement été une erreur de programmation. Il voulait prendre un gars parmi les trois cents et, par erreur, c’est le nom de ce comédien exceptionnel qui est sorti. Il a osé choquer les braves gens, comme aurait dit Georges Brassens « les dragons de vertu », en disant qu’il allait voir les prostituées et que supprimer la prostitution, c’était une bêtise. Et il ajoute: «S’ils veulent vraiment supprimer la prostitution, qu’ils commencent par supprimer la misère et qu’ils donnent du travail à tout le monde. Et pas à payer avec un salaire de misère, car la vie est chère en France».

Philippe Sollers, grand écrivain: si son attaché de presse perd la vie, à la seconde même, il n’existe plus –il met sur un piédestal un écrivain new-yorkais nullissime et lui, qui est publié et qui a un bureau chez Gallimard, il ignore, comme les soit disantes émissions littéraires sur les chaînes de télévision, l’exceptionnelle poétesse Lydie Dattas, publiée elle aussi chez Gallimard.

La maison Gallimard est bien défendue.

L’émission «Apostrophes» est considérée encore aujourd’hui comme la reine des émissions littéraires. Bernard Pivot a donné trois minutes au milieu d’autres invités à l’immense poète Jean Grosjean –40 recueils de poèmes magnifiques aux éditions Gallimard– mais il a invité des dizaines de fois les mêmes imbéciles. Et quelquefois, ils sont seuls sur le plateau.

Jean Grosjean savait tout sur les Juifs et les Arabes car il aimait beaucoup ces deux peuples. Malgré un conflit israélo-arabe qui dure depuis des années, il n’a jamais été invité sur un plateau de télévision pour donner son avis.

Je salue le sage Stéphane Hessel qui a refusé plusieurs émissions. Je suppose qu’il n’a pas voulu être au centre de la fête foraine! Je connais des dizaines d’hommes et de femmes remarquables qui auraient beaucoup à dire. A la question que j’ai posé au sage Pierre Rabhi concernant les responsables politiques, sa réponse était sans équivoque: «ce sont des crétins».

Arno Klarsfeld, conseiller du président de la République nous dit dans l’émission de Thierry Ardisson «A nous les terriens»: «les Tziganes, des mendiants, des voleurs, des prostitués car ils n’ont pas d’élites.»

Si les élites sont des hommes ivres de haine et d’ambition, nous nous en passerons.

Après son brillant exposé pour plaire à ce qu’il y a de pire dans la société, Thierry Ardisson prend le relais et questionne un jeune tzigane incapable d’éviter.

Pour s’attaquer à un pauvre, il faut être au degré zéro de la morale.

Quand Arno Klarsfeld dit: «ils n’ont pas d’élite». S’il avait eu en face de lui Henriette Asséo, elle n’en aurait fait qu’une bouchée, comme je l’ai fait moi même dans l’émission «Café Picouly», enfin quelqu’un de propre. J’aimerai bien ne serait-ce qu’une fois entendre les conseils qu’il donne au président de la République, ça ne doit pas être triste. A part faire la nouba dans les boîtes de nuit et boire des coups, je ne vois pas ce qu’il peut lui apporter.

La France existe à peu près depuis mille ans. Depuis sa naissance elle est en guerre, mais qui veut la guerre? Les ouvriers, les employés de bureau, les femmes de ménage, les chauffeurs de taxi. A qui profitent ces guerres? Par curiosité, ce serait intéressant de calculer combien de générations de Français n’ont pas connu la guerre.

Nicolas Sarkozy était pour la guerre en Irak, mais à l’époque il ne décidait pas. Il a dû attendre d’être président de la République pour satisfaire son instinct de mort. Il avait promis de retirer les soldats français de l’Afghanistan. Il a augmenté les contingents et a donné deux guerres de plus à la France.

Loin d’être désespéré de tout ce sang versé, de tous ces estropiés, de tous ces orphelins; dans un salon près des Champs-Elysées, un verre de champagne à la main, il se pavane au milieu de soi-disant amis. Il nous explique que ces quelques guerres étaient nécessaires comme d’expulser les Tziganes installés en France. Qu’est ce qu’il ne ferait pas pour attirer les électeurs du Front National? Puisqu’il affirme haut et fort qu’il décide de tout depuis cinq ans, il n’est pas exagéré de lui attribuer ces massacres et de dire qu’il a rejoint les plus grands criminels. Mais le parfum nauséabond n’est pas seulement reconnaissable à droite, il peut aussi se retrouver à gauche.

Comme le dit Thierry Lévy, avocat plein de bon sens, «le populisme a quelque chose de rigolo mais quand ces gens arrivent au pouvoir, ils ne sont plus rigolos du tout».

Depuis longtemps déjà, la France est bombardée de lois. Le code civil est complètement fou, plus personne ne s’y retrouve. Ils continuent de voter des lois de folie et, comme elles sont inapplicables, à moins d’être un très grand contorsionniste, on vous tape sur les doigts en vous disant: «vous n’avez pas respecté la loi». Ghandi, qui n’était pas un dangereux révolutionnaire, disait: «quand une loi n’est pas respectable, je ne la respecte pas».

Les lois ont été faites pour protéger, pas pour écraser et empêcher de vivre. Avec toutes ces lois, les hommes et les femmes de ce pays devraient nager dans le bonheur. On en est loin.

Puisqu’on nous impose de vivre dans un océan de lois, une de plus ne changera rien, il serait sage d’en voter une qui interdise aux hommes et aux femmes de triturer du papier dans les bureaux du matin jusqu’au soir.

Xavier Bertrand, ministre de la Santé, veut remettre de l’ordre dans la monstrueuse industrie du médicament, je lui souhaite bien du plaisir.

Tous les jours, ils envoient les CRS pour taper sur les Tziganes qui viennent de l’Est européen et sur des ouvriers qui se battent pour essayer de garder leur instrument de travail; ils feraient mieux d’envoyer les CRS autour des supermarchés pour en interdire l’accès. Car la plupart des aliments qu’ils nous vendent sont trempés dans du poison et, en plus, ils sont chers.

Les centrales nucléaires aussi, c’est du poison; elles n’auraient jamais dû être construites.

Les hommes et les femmes de ce pays ont un besoin urgent d’être aimés. Ils n’ont pas besoin d’être dirigés par des gens ivres de pouvoir et qui ont une calculette à la place du cœur.

Madame Parisot nous dit: «les patrons du CAC 40 vont finir par quitter la France». Quelle perte! Qu’ils s’en aillent.

Dans chaque entreprise du CAC 40, il y a des dizaines d’hommes et de femmes meilleurs qu’eux qui feraient mieux marcher l’entreprise, pour un salaire non obscène. Comme le dit l’écrivain Ernst Jünger, «quand l’époque est pourrie, il faut se mettre à l’écart».

Mais où faut-il aller pour échapper au nucléaire et à l’extrême droite?

Dans la surenchère démagogique, Marine Le Pen ne donne pas sa part au chien. Elle est plus dangereuse que son père. Elle est moins lourde, plus habile, mais pas plus humaine. Concernant l’intervention militaire de la France en Libye, elle ironise sur la dépense mais pas un mot sur les milliers de morts, après tout ce ne sont que des Arabes. Mais elle a de la tendresse pour Vladimir Poutine, un homme couvert du sang des Tchétchènes et des Russes. Avec l’extrême droite, c’est toujours la même histoire qui recommence, les hommes et les femmes ne comptent pas; ce qui compte, c’est la grandeur du pays et sa force. Les Tchétchènes ne sont qu’un petit peuple sur un petit territoire, rien à voir avec l’ogre russe.

Nos dirigeants s’offrent des sondages coûteux avec notre argent pour savoir si les risettes et la danse du ventre qu’ils nous font servent efficacement leurs ambitions.

Très utile aussi le secret défense, car il se l’accorde généreusement. Il disait l’Afrique n’est pas encore entrée dans l’histoire, je lui laisse son appréciation. Ce pauvre homme est tellement ignorant. Une chose est sûre, ce que la France a fait à l’Afrique et qu’elle continue de faire, les Africains ne sont pas près de l’oublier.

Il paraît qu’il a de l’énergie à revendre, peut-être, mais si c’est vrai, quel gâchis, car il ne sait pas où il va.

Au lieu de tout faire pour augmenter les libertés, réduire les injustices et stopper l’immense dégradation morale, il l’encourage. Il apporte sa pierre à l’édifice.

L’admiration qu’il porte aux riches, aux puissants et aux vedettes nous montre une misère morale. Au palais de l’Elysée, il organise des fiestas pour ses amis vedettes presque tous fiscalement domiciliés à l’étranger. Pour Nicolas Sarkozy, le palais de l’Elysée aura surtout été un marchepied pour avoir plus, comme le stade de France pour Johnny Halliday. Apparemment, ces deux hommes ne savent pas que d’un point de vue moral, le palais de l’Elysée et le stade de France, ce n’est rien du tout.

Les tribus tziganes et gitanes sont des sociétés matriarcales. Nous avons une médecine qui guérit presque tous les cancers. L’égalité entre hommes et femmes, nous l’avons réalisée dans la nuit des temps. Le travail nous intéresse si c’est un plaisir, autrement nous n’en voulons pas. L’école de la République devrait être un plaisir aussi, nous n’en voulons pas non plus car les cours sont trop longs et souvent trop bébêtes.

Nous enverrons nos enfants à l’école quand les vôtres s’y rendront en chantant. Ce n’est pas pour demain.

Pour ce qui est de la réussite sociale, nous n’en voulons pas non plus car, dans la vie, il y a mieux à faire. La mode des tissus coupés en quatre pour le déguisement, les compétitions comme la guerre réunissent tout ce qui est détestable, une honte pour le genre humain.

Nos origines indiennes sont lointaines. Depuis longtemps déjà, nous sommes un peuple européen. Ce serait bien que l’on arrête de nous faire subir un traitement que l’on n’oserait pas imposer à un chien. Dans l’Est européen, nous sommes tués dans la rue, nos filles de quatorze ans sont stérilisées de force et il est impossible de trouver du travail. A qui peut-on faire croire que les dix ou douze mille Tziganes, chiffres officiels, qui viennent de l’Est européen, c’est un problème pour la France.

En France, nous les Tziganes français, nous ne pouvons plus voyager. Nous sommes parqués dans ce qu’ils appellent pudiquement des aires de stationnement et nous sommes montrés du doigt. Ils s’imaginent peut-être que l’on peut tracter des caravanes de 3 tonnes avec une Clio.

Depuis quand le gars de l’Elysée est contre les belles voitures, les beaux vêtements et les belles montres. Ce monsieur a été pendant cinq ans la vedette d’une histoire pitoyable, il ne sait pas qu’il peut y avoir de la noblesse à perdre une élection. Noblesse, un mot hors de son entendement.

Je me demande aussi ce qui pousse un homme dans la force de l’âge et normalement constitué à rechercher en priorité les massacres, l’injustice et la pacotille et à nous obliger, nous les Tziganes, à danser la danse du diable. Malheureusement, je n’ai pas la réponse.

Qui sait peut-être que l’humain est tout simplement inachevé.

(Le titre est une citation de Fernando Pessoa.)