Colas Gutman
illustrations de Marc Boutavant
L'école des loisirs
44 pages
Résumé:
Que faire quand on est une princesse avec des petits doigts affreusement boudinés ? Renoncer à se marier et pleurer dans son château ou aller chiper les doigts de la Belle aux super doigts dans la forêt voisine ? Accompagnée de son fidèle Mon Chien, un serviteur zélé, la princesse s’enfonce dans la forêt des contes perdus, peuplée de personnages de seconde zone. Arrivera-t-elle à transformer son petit doigt Chipolata en auriculaire princier ? Réussira-t-elle les épreuves de stupidité, de débilité et de crétinerie ultime ? Rien n’est moins sûr, car pour y parvenir elle devra laisser son intelligence de côté, et la princesse est aussi intelligente que ses doigts sont boudinés.
Mon commentaire:
Une princesse est malheureuse comme les pierres puisqu'elle n'aime pas ses doigts. Elle croyait qu'aucun prince charmant de pouvait l'aimer. Elle décide donc de partir en quête de la Belle-aux-superdoigts et de les lui voler. Elle se rend dans la forêt des contes perdus à sa recherche.
Si vous cherchez un conte de fée à la Walt Disney, passez votre tour! La princesse aux petits doigts est un conte irrévérencieux et impertinent. Avec Mon chien, un serviteur qui la suit comme un petit chien de poche, Crottin le cheval qui crotte et Yvette la chèvre qui pète, la princesse part en quête de jolis doigts qui ne sont pas boudinés. La forêt des contes perdus la changera totalement. Mais elle avait été prévenue...
Dans ce conte de fée qui n'en est pas vraiment un, on aborde le culte de la beauté. Le propos est connu. Tout le monde sait qu'il est préférérable d'avoir un peu de jugeotte plutôt que de jolis doigts par exemple. L'intelligence prime et devrait toujours primer sur la beauté, beauté qui est aussi très relative d'une personne à l'autre. Ici, cette "morale" tout à fait connue est traité de façon vraiment différente. La façon de la présenter est divertissante et audacieuse. On va plutôt loin et tout n'est pas robe bonbon au royaume de la princesse.
Au contraire...